Jérôme Tournier, BASF Stratégie fongicide 2017 : « Assurer avec Xemium en T2 et adapter T1 et T3 »
Jérôme Tournier, responsable du pôle céréales de BASF France - division Agro, rappelle l’importance du deuxième traitement pour la protection des céréales contre les maladies. Ainsi, dans un contexte difficile, il conseille au moins d’assurer ce passage, quitte à trouver des alternatives plus économiques pour les autres.
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« Dans le contexte 2016, le raisonnement prime. Pourtant, il faut relativiser car les fongicides ne représentent que 6 % des coûts de production du blé tendre. En effet, en moyenne, au niveau national, l’enveloppe qui leur est consacrée atteint 84 €/ha sur un total d’intrants à 450 €/ha auxquels s’ajoutent 900 €/ha de charges de structures. Et le retour sur investissement est important ! Cette année, la protection fongicide a généré 20 q/ha, soit 36 % du rendement, faible, de l’année. Autrement dit, un euro investi a rapporté 3,3 €, soit 200 €/ha de marge brute (pour un prix du blé à 140 €/t).
Des alternatives plus économiques pourront cependant être recherchées. Mais attention à ne pas mettre en péril le potentiel. Le deuxième traitement a confirmé son importance majeure : 64 % des gains de rendement obtenus sont le fait du T2 (dans le cadre d’un programme à trois traitements), 14 % du T1 et 22 % du T3. Il s’agit donc de prioriser le traitement le plus rentable, le T2, puis d’optimiser T1 et T3 en blé, T1 en orge.
Les agriculteurs en recherche de solutions efficaces et rentables donneront la priorité au T2 avec les produits de la gamme Xemium. Première SDHI du marché, elle a protégé 3,1 millions d’hectares cette campagne. Le dernier né de la gamme, Librax (Xemium + metconazole, formulation labellisée « stick and stay ») a protégé 1,4 million d’hectares de blés et orges sur sa deuxième année de commercialisation. Les gains de rendements générés par les fongicides à base de Xemium n’ont jamais été aussi importants : + 9,3 q/ha en comparaison avec les anciennes références triazoles + strobilurines et + 4 q/ha par rapport aux solutions SDHI concurrentes. F500 (pyraclostrobine), première strobilurine du marché avec 1,9 million d’hectares traités entre dans la composition de plusieurs offres avec Xemium, boscalid et époxiconazole. De nouvelles autorisations sont attendues en céréales pour la prochaine campagne : une nouvelle spécialité à base de Xemium et F500 et de nouvelles offres Xemium en attente d’autorisation de mélanges (à base d’Adexar ou d’Imtrex).
Investissement plus modéré possible en T2
En situation de risque faible et d’investissement plus modéré sur le T2, Cavando, Korema et Osiris Win, avec une formulation stick & stay, à base de deux des meilleurs triazoles sur septoriose et rouilles : époxiconazole et metconazole, sont le bon compromis entre les produits haut de gamme et les tébuconazoles solo grâce à un bon rapport performance/coût.
Concernant le T1, sur le complexe piétin, oïdium, septoriose, rouille, je conseille Capalo, Céando ou Juventus + Flexity, sur septoriose et rouille uniquement, Osiris Win + Pyros EW ou Juventus + Bravo. De même pour le T3, les traitements permettant d’optimiser le coût seront à privilégier : Cavando, Korema et Caramba Star.
Pour la protection des orges, l’évolution de l’helminthosporiose confirme le rôle indispensable du F500, contenu dans Ceriax, Librax + Comet 200 et Viverda. Ces solutions sont particulièrement intéressantes, à la fois en termes de performance et de compétitivité, mais aussi de gestion des modes d’actions, pour pérenniser l’efficacité des SDHI.
Enfin, le bon positionnement des traitements fongicides reste un levier majeur d’efficacité. En 2016, notre outil d’aide à la décision, Atlas Maladies du blé, a permis de dégager un gain de 8 q/ha. »
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