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Prix des produits alimentaires Le gouvernement « vigilant » sur les négociations commerciales

Le gouvernement sera « vigilant » sur les négociations commerciales pour l'année 2017 entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs, qui doivent être bouclées d'ici fin février pour trouver un accord sur les prix des produits alimentaires, ont indiqué trois ministres mardi.

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Les ministres de l'Agriculture Stéphane Le Foll, de l'Economie Michel Sapin et de l'Industrie Christophe Sirugue, ont exprimé la nécessité de trouver « un juste équilibre au sein des filières économiques, permettant d'assurer la rémunération des acteurs et de soutenir les investissements et l'innovation ». « Les ministres ont exprimé leur vigilance sur les négociations qui viennent de démarrer et qui s'achèveront fin février » selon un communiqué commun.

Lors de la réunion du comité de suivi mardi, un rapport d'audit de la loi de modernisation de l'Economie (LME) de 2008, remis aux ministres, a « mis en évidence une baisse des prix à la consommation résultant directement de la mise en œuvre » de cette loi.

En matière de défense des producteurs, les trois ministres ont surtout souligné les nouvelles mesures de correction apportées par la loi Sapin II promulguée le 9 décembre, qui vont désormais rendre obligatoire l'établissement de « contrats-cadre entre organisations de producteurs et industriels », et contraindre industriels et fournisseurs « à faire référence au prix prévisionnel moyen payé au producteur ».

En clair, tout contrat individuel entre un petit producteur laitier et un grand industriel du lait devra être précédé d'un « contrat-cadre » entre l'industriel et des organisations de producteurs définissant au préalable les règles du jeu (volumes et prix), ce qui devrait devrait permettre aux petits producteurs de mieux gagner leur vie, après les jacqueries de l'an dernier contre Lactalis en particulier.

La FNSEA favorable à une refonte de la loi LME

MM. Sapin et Sirugue ont appelé à une « vigilance soutenue quant à l'impact, sur les fournisseurs et les consommateurs de la concentration du secteur de la distribution alimentaire en France ».

Pour la FNSEA, cette loi LME « et le contexte général des relations commerciales participent à la destruction de valeur au sein de la chaîne alimentaire ». « Les agriculteurs sont directement impactés et sont depuis trop longtemps une variable d'ajustement inacceptable », estime le syndicat dans un communiqué, rappelant que « la Ferme France a perdu plus de 5 milliards d'euros en 2016 » et que « des milliers de paysans sont en difficulté ».

La FNSEA reconnait « plusieurs avancées » de la loi Sapin II mais réclame « une refonte plus en profondeur de la LME et du cadre des relations commerciales ».

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