Crise économique Claas fait de la résistance !

Claas se montre plutôt rassurant face à la crise économique agricole. C'est du moins le message que le constructeur a véhiculé lors d’une conférence de presse à Paris. Après une année difficile, en élevage comme en grande culture, la marque limite la chute de son chiffre d’affaires, qui connaît malgré tout une réduction de 207 millions d’euros par rapport à 2015. Toutefois, le constructeur annonce être moins impacté que ses concurrents. 

Selon Lothar Kriszun, porte-parole de la direction du groupe, « Claas maintient sa position sur des marchés en forte régression grâce à la croissance à deux chiffres enregistrée en Europe de l’Est, qui sauve les meubles. Cependant, nous maintenons notre niveau d'investissement pour assurer le passage à l’ère numérique et pour internationaliser notre marque ».

Les ventes de moissonneuses reculent de 50 % en Amérique du Nord

Depuis 2013, le marché de la moissonneuse-batteuse a reculé de 50 % en Amérique du Nord et de 22 % en Europe de l’Ouest. À l'Est, les ventes de la marque progressent et en France, le marché se stabilise. En Allemagne, les ventes de matériel d’occasion compensent le recul du neuf. Pour autant, Claas ne réduit pas la voilure et annonce un niveau record d’investissements en recherche et développement : 214 millions d’euros (contre 203 en 2016), soit le double d'il y a 10 ans ! L’accent doit être mis sur le développement de tracteurs, de matériels de fenaison, de systèmes électroniques et de logiciels.

En 2015, l'entreprise allemande a réalisé son plus gros investissement à Krasnodar en Russie. 120 millions d’euros dépensés pour construire l’usine la plus moderne d’Europe ! Outre des projets de modernisation d’usine ici et là en France et en Allemagne, la priorité reste l'expansion des ventes mondiales et du réseau de distribution. Au printemps 2016, les premières pierres du nouveau centre de développement électronique ont été posées à Dissen en Basse-Saxe. Une fois achevé, l'établissement abritera plus de 150 ingénieurs dont la mission est de développer des distributeurs hydrauliques, des architectures électroniques, des terminaux et des systèmes automatiques pour la direction par signal satellite.

La "Deutsch Qualität" n’est pas épargnée

Côté emploi, la "Deutsch Qualität" n’est pas épargnée : 235 postes supprimés en 2015, ce qui descend le nombre de salariés à 5 200 en Allemagne. Les ventes ne devraient pas redémarrer cette année, en partie à cause de la récolte catastrophique de l'été dernier, qui affecte majoritairement les agriculteurs français. Du coup, le constructeur s’attend à un nouveau recul de son chiffre d'affaires sur l'exercice prochain.