Marché des céréales Le blé sans direction, à la veille de l'USDA
A la veille du rapport mensuel de l'USDA (ministère américain de l'agriculture), le blé ne connaissait mercredi en milieu de journée pas de mouvement significatif sur le marché européen, faute d'informations cruciales.
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Peu avant 14 h (13 h GMT), la tonne de blé sur Euronext était inchangée, tant sur mars à 169 euros que sur mai à 174,25 euros, dans un volume d'échanges d'environ 15.800 lots.
« On attend simplement de voir ce que va donner le rapport USDA de demain, et si on n'a pas des appels d'offre qui vont partir vers l'Egypte, l'Algérie, l'Arabie saoudite », commentait un analyste du cabinet Inter-Courtage.
La France a exporté la semaine dernière ses premières cargaisons de blé tendre de la campagne en cours vers l'Egypte, premier importateur mondial. Si sur les bords du Nil les blés d'origine mer noire n'ont pas disparu, et ont de nouveau fait l'objet d'achats dans le même temps, le blé hexagonal a profité de prix russes plus importants, par manque de disponibilité.
FranceAgriMer a d'ailleurs légèrement revu à la hausse (+ 100 000 tonnes), mercredi, ses prévisions d'export vers les pays tiers à à 5 Mt (millions de tonnes). Mais comme l'a rappelé l'organisme public, le bilan reste sombre pour cette campagne marquée par des récoltes catastrophiques, notamment s'agissant des exports vers l'UE, dont les prévisions ont été encore dégradées ce mois-ci à 5,7 Mt, contre 6 Mt, le mois dernier.
Il semble que « les Pays-Bas ne consentent pas à acheter des blés au poids spécifique bas », selon Olivia Le Lamer, de la direction Marchés, études et prospective de FranceAgriMer lors d'un point presse.
Tout ceci explique pour l'essentiel une hausse significative des stocks estimés de fin de campagne à 3 Mt contre 2,75 Mt. Un chiffre toutefois nettement moins important que l'an dernier (- 11 %).
Pour la prochaine récolte de blé, les cultures se déroulent pour l'instant sur 93 % des surfaces « dans des conditions bonnes, voire très bonnes », un chiffre comparable à 2015 et très légèrement inférieur à 2016, mais à prendre avec des pincettes, si on considère l'issue des récoltes de l'an dernier.
La tonne de maïs, elle, reculait de 50 centimes d'euro en juin à 174,50 euros et de même en août à 178 euros, avec un peu plus de 300 lots échangés.
FranceAgriMer a revu en légère baisse les stocks de fin de campagne, en raison d'une utilisation revue à la hausse pour les fabricants d'aliments pour bétail (FAB) légèrement revus à la hausse (+ 100 000 tonnes), malgré l'épidémie de grippe aviaire.
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