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Agriculture de conservation Une agriculture durable au coeur des débats de l'AG de l'Apad

A l’occasion de son assemblée générale, l’Apad a rassemblé de nombreux agriculteurs afin de débattre sur l’avenir de l’agriculture de conservation.

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L’Association pour la Promotion d’une Agriculture Durable (Apad) a réuni plus de 170 agriculteurs en février dernier lors de son assemblée générale, pour échanger sur leurs techniques de production et pour travailler sur les modalités de développement de ce type d’agriculture durable . Ce fut aussi l’occasion d’analyser les évolutions récentes de l’agriculture avec l’agroéconomiste Jean-Marie Séronie.

« Agir pour ne pas subir : quelles solutions pour une agriculture plus résiliente aux crises économiques, sociétales et environnementales ? », voilà le thème de l’assemblée générale cette année. Benoît Lavier, président de l’Apad, a commencé en rappelant les trois principes clés de l’agriculture de conservation : l’abandon du travail du sol, la couverture permanente du sol et l’allongement des rotations. « L’agriculture de conservation des sols est jeune en Europe et en France en particulier. C’est un système agricole prometteur car il remet le sol au centre de l’acte de production. Notre avenir passe par des sols vivants », estime-t-il.

Plusieurs agriculteurs ont témoigné de leur expérience. Eric Boisleux, installé dans le Pas-de-Calais s'est « intéressé aux techniques culturales simplifiées en 2000. Et aujourd’hui, je vais entamer ma huitième campagne en semis direct. Les principales cultures de l’assolement (blé, orge d’hiver et de printemps, colza, lin fibre et haricots) sont concernées ». Christophe Nudain, céréalier en Petite Beauce, y a été amené « après avoir constaté des problèmes d’adventices ». Jérôme Rivière, du Tarn, pense que « pour réussir, il faut de la patience, du courage, expérimenter et chercher les vrais savoirs locaux ». Le président, Benoît Lavier, a conclu la journée en affirmant que « développer l’agriculture de conservation des sols contribuera à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. La transition vers ce système agricole doit donc être encouragée par les politiques publiques (compensation carbone, aide à la conversion...) et accompagnée par un développement des connaissances scientifiques en la matière ».

L’Apad fédère aujourd’hui près de 400 agriculteurs sur toute la France et des techniciens agricoles qui identifient, développent, maîtrisent, reproduisent et promeuvent des techniques agronomiques conduisant à l'agriculture durable. L’association compte dorénavant neuf associations régionales. En plein développement, plusieurs groupes régionaux ont été créés depuis 2015 ; certains ont été reconnus GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental) par le ministère de l’Agriculture.

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