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Accident en cultures Terres Inovia tente d'expliquer les avortements massifs de fleurs de colza

Illustration d’état de parcelles proches dans le secteur de Nonancourt (27) au 18 avril 2017. (©Terres Inovia)

Terres Inovia essaie d'apporter les premières explications au phénomène d'avortement constaté dans de nombreuses parcelles de colza de la moitié nord de la France.

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Illustration d’état de parcelles proches dans le secteur de Nonancourt (27) au 18 avril 2017. (©Terres Inovia)

Depuis une quinzaine de jours, Terres Inovia reçoit le signalement de parcelles de colza présentant des niveaux importants d’avortement de fleurs et boutons floraux. « À mi-avril, les problèmes de floraison ont été principalement observés dans l’Oise autour d’Estrées-Saint-Denis. Le phénomène touche aussi l’ensemble des bassins majeurs de production du colza en Normandie où entre 5 et 10 % des parcelles sont concernées (parfois beaucoup plus à l'échelon très local). Le littoral normand semble toutefois plus épargné. C’est dans les terres superficielles, a fortiori là où la pluviométrie est très faible depuis le 10 mars qu’il y a davantage de cas recensés (Vallées de Seine, sud Eure, axe Longny-au-Perche - Argentan) et dans des secteurs où les vols de charançons de la tige et pressions méligèthes n'ont pas été maîtrisés (Falaise, Saint Pierre sur Dives, Lisieux notamment). En région Centre-Val-de-Loire, des cas identiques sont remontés mais avec un peu moins d’ampleur. Des parcelles en très grande difficulté sont également observées dans le sud-ouest de la Sarthe et dans l’est du Maine-et-Loire. »

L'institut précise qu'il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau mais plus ou moins récurrent se manifestant lors de printemps où la tendance anticyclonique domine avec les conséquences associées : faible à très faible pluviométrie pendant des semaines, temps clair avec fort rayonnement synonyme de gros écarts de températures jour-nuit et des gelées nocturnes.

De multiples causes envisageables

« Les recoupements réalisés entre situations (facteurs de conduite culturale en particulier) permettent très rarement d’identifier une et unique cause capable d’expliquer à elle seule les symptômes observés. « On est typiquement dans le domaine des interactions. » Les premières investigations, et qui se poursuivent, ont permis d'identifier les paramètres suivants : 

Et pour la suite ?

Les capacités de récupération du colza sont largement connues. « La compensation sera néanmoins très dépendante des conditions climatiques à venir. Un retour significatif de la pluie dans les 15 jours permettrait aux parcelles concernées de réactiver des bourgeons dormant et d’engager un nouveau cycle de floraison. À la date de rédaction de cette note, les prévisions météorologiques ne paraissent malheureusement pas des plus favorables, pluies limitées et nouvelles gelées matinales. » Terres Inovia conseille néanmoins de maintenir les parcelles en place d’autant plus qu’aucune solution pertinente de remplacement n’est envisageable.

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