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Accord UE-Mercosur L’UE souhaite « accroître son offre » pour l’agriculture, le Copa-Cogeca dénonce

N’ayant pas satisfait les pays du Mercosur, l’UE s’apprête à « accroître son offre pour l’agriculture » dans le cadre des négociations commerciales avec les pays d’Amérique latine. Le syndicat de producteurs européens dénonce une volonté « scandaleuse ».

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Selon le Copa-Cogeca, syndicat des producteurs et coopératives européens, l’UE envisage de faire une nouvelle offre pour l’agriculture dans le cadre des négociations commerciales avec le Mercosur « en échange de concessions pour d’autres secteurs européens ».

La Commission européenne a proposé aux pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Bolivie, Uruguay et Paraguay) un quota d’importation de 70 000 tonnes de viande bovine. Mais le bloc commercial d’Amérique latine a refusé cette offre, l’estimant insuffisante.

« Le Copa et la Cogeca déplorent fortement la volonté de l’UE d’améliorer son offre portant sur la viande bovine en pointant du doigt les conséquences négatives pour la santé publique et les objectifs climatiques », expliquent les deux syndicats dans un communiqué.

« L’offre d’accès au marché de l’UE pour le Mercosur est déjà trop généreuse pour la viande bovine », fustige Jean-Pierre Fleury, ancien président de la FNB et président du groupe de travail "Viande bovine" au Copa-Cogeca.

« Or l’UE envisage maintenant de renforcer son offre et d’inclure des quantités plus importantes de viande bovine. Il est scandaleux de proposer aux consommateurs européens plus de viande bovine provenant de ces pays où les normes de sûreté ne sont pas équivalentes à celles de l’UE. 86 % de nos importations de viande bovine viennent déjà de ces pays qui ne respectent pas les mêmes normes de qualité et de traçabilité que nous. Cette augmentation potentielle des exportations de viande bovine depuis le Brésil n’est pas une bonne nouvelle pour les consommateurs européens s’ils ne souhaitent pas être exposés à des résidus d’antibiotiques utilisés dans ces pays mais interdits en Europe. »

Selon lui, depuis la réintroduction des tests microbiologiques, « 22 lots de viande bovine du Brésil ont été saisis aux frontières car ils ne respectaient pas les règles sanitaires européennes. Le récent scandale de fraude alimentaire au Brésil concernait notamment des certificats d’exportations pour 10 ans ou plus ».

Le syndicat a présenté à la Commission européenne une série de recommandations visant à élargir et améliorer les audits et à publier toutes les informations sur le secteur de la viande bovine qui seront collectées lors de la prochaine mission au Brésil. « Des eurodéputés doivent participer à cette mission » a-t-il ajouté.

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