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Chicago hebdo De bonnes conditions météo pèsent sur les prix agricoles

Les prix du maïs, du soja et du blé ont terminé la semaine en net repli à Chicago, fragilisés par des conditions météorologiques jugées favorables aux cultures en Amérique latine et aux Etats-Unis, qui laissent anticiper des récoltes abondantes.

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Le blé américain redevient compétitif sur le marché mondial. (©Terre-net Média)

« La météo en Amérique du Sud a été globalement un facteur négatif pour les prix cette semaine pour le soja et le maïs », a noté Bill Nelson, de Doane Advisory Services. Des prévisions de pluies « tout juste suffisantes, et non pas trop abondantes » s'avèrent en effet, selon lui, idéales pour la culture de ces produits agricoles au Brésil comme en Argentine, deux pays producteurs majeurs. Les fermiers brésiliens commencent actuellement la moisson de graines oléagineuses dans le nord du pays, tout comme les semis d'une nouvelle récolte de maïs. En Argentine, les deux récoltes sont encore en pleine croissance. « La pluie est un élément déterminant dans la croissance de ces cultures », a insisté Bill Nelson.

De même, pour le blé, l'attente d'épisodes neigeux dès ce week-end et jusqu'à la semaine prochaine sur les Grandes Plaines, dans le centre céréalier des Etats-Unis, faisait pression sur les prix. De telles neiges seraient en effet bénéfiques aux cultures, apportant à la fois humidité et protection aux graines de blé d'hiver en pleine période de dormance. Les investisseurs s'étaient inquiétés jusque-là de températures jugées trop élevées pour la saison, de nature à faire germer les plants de manière prématurée, les exposant au risque de destruction en cas de soudaine arrivée du froid. Mais, à ce niveau de prix, autour des cinq dollars le boisseau, « le blé américain redevient compétitif sur le marché mondial », ont aussi relevé les experts de Commerzbank, ce qui est de bon augure pour la demande.

D'ores et déjà, les commandes à l'exportation de blé américain pour la semaine achevée le 22 janvier se sont élevées jusqu'à 544.000 tonnes, selon le ministère américain de l'Agriculture (Usda). « C'est un plus haut, en rythme hebdomadaire, depuis quatre mois », ont souligné les experts de Commerzbank.

Le recul des prix a été accentué cette semaine par un nouveau regain de vigueur du dollar face à un ensemble de devises, surtout l'euro, qui rendait moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollars, comme les céréales américaines, pour les acheteurs munis d'autres devises.

Le Wti, la référence américaine pour le brut, a touché des plus bas cette semaine depuis presque six ans. La chute du prix du pétrole a également joué un rôle notable dans le recul des prix à Chicago, en particulier du maïs, a noté Bill Nelson. En effet, cette céréale sert à la fabrication de biocarburant, dont les prix tendent à être influencés par les cours des autres sources d'énergie issues du pétrole.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé, a fini vendredi à 3,7000 dollars contre 3,8675 dollars vendredi dernier (- 4,33 %). Le boisseau de blé pour la même échéance, le contrat le plus actif en ce moment, a clôturé à 5,0275 dollars contre 5,3000 dollars en fin de semaine dernière (- 5,14 %). Le boisseau de soja pour livraison en mars, désormais le contrat le plus échangé, a fini vendredi à 9,6100 dollars contre 9,7275 dollars il y a une semaine (- 1,2 %)

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