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Chicago hebdo Le mauvais temps fait bondir les prix agricoles

La météo a fait grimper les prix des produits agricoles américains. (©Terre-net média)

Les prix du maïs, du soja et, surtout, du blé, ont bondi cette semaine à Chicago, face à des précipitations exceptionnelles aux Etats-Unis, où l'on craint que la qualité des cultures en pâtisse.

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La météo a fait grimper les prix des produits agricoles américains. (©Terre-net média)

« Les cours ont beaucoup monté, et, pour les trois produits, cela se résume à un mot : la météo », a souligné Bill Nelson, de Doane Advisory Services. « En premier lieu, il a trop plu dans une grande partie du centre des Etats-Unis. » Ces précipitations, qui provoquent des inondations et devraient continuer au cours du week-end, ont soutenu le marché du soja, pour lequel, contrairement au blé de printemps et au maïs, les agriculteurs sont nettement en retard dans les semis. « On a dépassé le meilleur moment pour planter, et, même si des aides publiques encouragent encore les agriculteurs à le faire, beaucoup d'entre eux ont aussi souscrit des assurances qui les soutiendront financièrement », ce qui pourrait les décourager d'aller au bout, a expliqué Bill Nelson.

Pour l'heure, le ministère de l'agriculture (Usda) a rapporté en début de semaine que seulement 90 % des semis de soja prévus avaient été réalisés, au lieu de 95 % habituellement à cette période de l'année. Néanmoins, « même si les surfaces plantées pourraient finalement être moins vastes que prévu, il ne faut pas oublier que l'Amérique du Sud dispose d'une récolte sans précédent », ce qui jette toujours une ombre sur le marché du soja, a prévenu Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

+ 15 % pour le blé

Les conditions météorologiques américaines ont aussi soutenu les prix du maïs, même si les agriculteurs américains en ont achevé la plantation. « On a désormais oublié quelques petites inquiétudes sur le niveau des plantations pour se concentrer sur les rendements, qui sont ce qu'il y a de plus important », ont noté les experts d'Allendale. A ce titre, dans ses chiffres du début de semaine, l'Usda a fait part d'une nette chute de qualité, seuls 71 % des cultures étant désormais jugées bonnes ou excellentes contre 73 % une semaine plus tôt.

Enfin, pour ce qui est du blé, dont la hausse des cours est la plus impressionnante, « les cultures d'hiver sont en train d'être moissonnées, et elles souffrent des vents et des fortes pluies, qui nuisent à la qualité comme à la quantité », a expliqué Bill Nelson. « J'ai surtout parlé des pluies, mais on s'inquiète parallèlement du temps sec en France, où les perspectives se sont récemment dégradées pour le blé », a-t-il précisé, évoquant en outre des inquiétudes météorologiques en Argentine. « En Europe, la vague de chaleur risque de créer de l'échaudage », a renchéri Edward de Saint-Denis de la société Plantureux et Associés expliquant ainsi « que le marché se mette en protection et monte » des deux côtés de l'Atlantique.

Par ailleurs, sur les marchés américains, l'instabilité, qui a parfois agité les cours cette semaine, risque de durer jusqu'à mardi, car les investisseurs attendent pour cette date deux importants rapports trimestriels de l'Usda sur l'état des réserves de céréales et les surfaces plantées.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé à 4,0200 dollars contre 3,6875 dollars à la fin de la semaine précédente (+ 9,02 %). Le boisseau de blé pour septembre, la encore le plus actif, s'est établi à 5,6800 dollars contre 4,9250 dollars à la clôture de vendredi dernier (+ 15,33 %). Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 9,8600 dollars, contre 9,0550 dollars une semaine plus tôt (+ 8,89 %).

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