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Chicago Le beau temps nuit au soja, rebond technique pour le blé

Chicago, 23 juil 2015 (AFP) - Le beau temps revenu dans le Midwest a pesé sur les cours du soja échangé à Chicago, alors que le blé bénéficiait d'un léger rebond technique et que le maïs se stabilisait, sans que des chiffres à l'exportation mitigés semblent peser beaucoup.

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« Les cours sont surtout liés à la météo », a déclaré Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale. Selon les experts d'Allendale, le printemps excessivement pluvieux, potentiellement le plus humide depuis 1981, ne devrait finalement pas réduire les rendements. Durant les trois années récentes marquées par des précipitations particulièrement abondantes, en 1981, 1990 et 1993, les rendements de maïs et de soja ont toujours surpassé ce qui était attendu, d'après les relevés d'Allendale.

Face à ces conditions météorologiques, les chiffres à l'exportation publiés jeudi par le ministère de l'Agriculture (Usda) ont été insuffisants pour soutenir les cours. Ils ont été « neutres » pour le soja, a souligné Rich Nelson, c'est à dire plutôt bons pour la récolte de l'année dernière, mais en revanche les négociants s'inquiètent de voir que le rythme des ventes pour les cultures encore dans le sol est la moitié de ce qu'il devrait être.

Selon Jack Scoville, chez Price Futures Group, le dollar fort laisse l'Amérique du Sud bénéficier de la meilleure demande. « Le soja américain ne fait tout simplement pas l'objet d'une demande suffisante pour justifier des prix plus élevés, et d'un point de vue saisonnier la tendance est à une baisse des prix », a-t-il fait valoir. Pour ce qui est du maïs, il règne également une certaine incertitude quant à la possibilité d'atteindre les objectifs de vente prévus par l'Usda pour la récolte de l'an dernier, a noté Rich Nelson.

Les cours du blé quant à eux ont progressé, après avoir fortement reculé ces derniers jours. « Il y a un peu de chasse aux bonnes affaires », a estimé Rich Nelson. En outre cette céréale, en pleine période de moissons, bénéficie de chiffres à l'exportation « un peu meilleurs qu'attendu ». « Mais nos prix sont encore trop chers » par rapport à ceux des autres pays producteurs de blé, a souligné Rich Nelson, à raison d'environ 55 cents par boisseau. « Cela suffit pour garder les acheteurs traditionnels à l'écart du marché américain », a noté de son côté Jack Scoville. Quant aux progrès de la moisson, ils semblent selon lui montrer des rendements variables, mais plus que suffisants pour répondre à une demande faible.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a fini la séance de jeudi à 4,1375 dollars, contre 4,1350 mercredi. Le boisseau de blé pour septembre, là encore le plus actif, s'échangeait à 5,2150 dollars contre 5,1675 dollars la veille. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 9,8050 dollars, contre 9,9550 dollars mercredi soir.

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