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Chicago Les cours reculent dans un désert d'informations

Chicago, 17 sept 2015 (AFP) - Sans nouvel élément sur les cultures, les cours du soja, du maïs et du blé ont encore fléchi jeudi à Chicago, les investisseurs restant sur le reculoir et craignant qu'une hausse du dollar à proche ou moyen terme pénalise les ventes.

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« Il y a eu une combinaison de prises de bénéfices et d'appréhension d'une hausse des taux » avant la fin de l'année, faute d'avoir eu lieu ce jeudi, a expliqué Christopher Narayanan, chez Société Générale. La Réserve fédérale a décidé de maintenir proches de zéro ses principaux d'intérêt, mais le marché s'était déjà fait à l'idée qu'il y avait juste 50 % de chances que les taux soient relevés cette semaine. De toute façon, « on pense qu'une hausse en octobre est possible », a expliqué Christopher Narayanan. Or tout relèvement des taux a logiquement pour conséquence de rendre le dollar plus rémunérateur, et donc de renchérir le billet vert, ce qui pénalise des exportations américaines déjà à la peine face à une concurrence généralement meilleur marché.

Sur le fond, les investisseurs ne savaient trop comment accueillir de nouveaux chiffres sur les exportations. Les analystes de la maison de courtage Allendale ont noté que les producteurs américains sont déjà « très en retard » dans les exportations de soja par rapport aux attentes du ministère de l'Agriculture (Usda), avec seulement 36 % des ventes réalisées par rapport aux objectifs, contre 50 % habituellement à cette période de l'année. « Toutefois une délégation commerciale chinoise vient la semaine prochaine, ce qui pourrait aider à corriger ce déséquilibre », ont-ils noté.

La performance du maïs n'est guère meilleure : « Nous sommes en retard de 28 % par rapport à l'an dernier, alors que l'Usda pense que les ventes seront seulement 1 % plus basses », notait Allendale. Quant aux rendements en maïs, Jack Scoville, chez Price Futures Group, a noté qu'ils commençaient à s'améliorer alors que les récoltes s'accélèrent. Toutefois, « la demande reste médiocre à l'exportation, et personne ne prévoit qu'elle s'améliore beaucoup car la concurrence sud-américaine et européenne reste très forte », a-t-il dit.

Ce même manque de compétitivité pèse toujours également sur le blé, alors que « les conditions sont très bonnes pour les semis de blé d'hiver dans les grandes plaines après les récentes pluies », a encore noté Jack Scoville.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé jeudi à 3,7975 dollars, contre 3,8600 mercredi. Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 4,8150 dollars contre 4,8825 précédemment. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,8450 dollars, contre 8,8725 dollars.

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