Chicago Le blé monte, soutenu par la Russie

« Les dernières actualités favorables en date, ce sont le froid en Ukraine et la possibilité de restrictions aux exportations russes », qui sont toutes deux surtout susceptibles de profiter au marché du blé, ont mis en avant les experts de la maison de courtage Allendale.

« Le ministère (russe) de l'agriculture envisage de limiter les exportations agricoles jusqu'à la récolte d'été », ont-ils précisé. « Une réunion sur le sujet a eu lieu vendredi. » Les exportations russes bondissent face à la chute du rouble, récemment tombé à un niveau jamais vu depuis la banqueroute financière de 1998, et des restrictions auraient notamment pour objectif de réduire les prix sur le marché intérieur. « Le blé se renforce clairement à cause des actualités russes », a renchéri Jason Britt, de Central States Commodities. « On verra si cela se concrétise mais cela rend les gens un peu nerveux. »

Pour le reste, il estimait qu'il n'y avait « rien de très enthousiasmant » sur le marché du maïs, tandis que celui du soja était tiré vers le haut par un rebond des cours du tourteau, obtenu après extraction de l'huile de l'oléagineux. Selon Jason Britt, les investisseurs spéculatifs ont parié à un niveau jamais vu sur la baisse des prix du soja, en effectuant des ventes à découvert de façon massive, et profitent désormais des actualités positives pour solder leurs positions. « On a trop chargé la barque d'un côté », a-t-il conclu, notant que la situation était assez semblable pour le maïs et le blé.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé à 3,6975 dollars, contre 3,7025 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour mars, également le plus actif, valait 4,8150 dollars contre 4,7550 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour même échéance, là encore le plus échangé, coûtait 8,8050 dollars contre 8,7650 précédemment.