Login

Chicago Le blé souffre de la bonne qualité des cultures d'hiver

Chicago, 6 avr 2016 (AFP) - Les cours du blé ont souffert mercredi sur le marché de Chicago du bon état des cultures constaté à la sortie de l'hiver, tandis que le maïs bénéficiait d'une météo défavorable et le soja d'un rebond technique.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Paru mardi soir, le premier rapport hebdomadaire de la saison publié par le ministère de l'agriculture (USDA) sur l'état des cultures a fait état de pousses qui sont à 59 % en bon ou excellent état. Les analystes de la maison de courtage Allendale ont souligné que cette note « très solide » était la meilleure obtenue par le blé d'hiver à cette période de l'année depuis six ans. Ce résultat a également heureusement surpris les spécialistes, et du coup les cours ont chuté, les craintes qui s'étaient fait jour récemment en raison d'un manque relatif d'humidité s'étant apaisées. « On prévoit des précipitations dans des régions de l'ouest qui étaient trop sèches, et on pense que les cultures ont des chances de rester en bon état », a précisé Jack Scoville, chez Price Futures Group.

En outre, des facteurs plus techniques expliquaient également ce recul, selon Dewey Strickler chez Ag Watch Market Advisors. D'après lui, après l'annonce la semaine dernière d'un recul des attentes sur l'étendue des surfaces qui seront cultivées en blé cette année, « le marché avait toutes les raisons de s'attendre à ce que les prix dépassent un seuil de résistance à la hausse, mais ils ne l'ont pas fait et du coup cela retombe », a-t-il dit.

Retard dans les semis de maïs

Les inondations dans le sud du pays et le temps relativement froid retardaient par ailleurs les semis de maïs, ce qui était favorable aux cours. A cause de ces retards, « on pense que certains agriculteurs vont préférer semer du soja à la place du maïs qu'ils avaient prévu », a dit Dewey Strickler. Pour Jack Scoville, ils pourraient en être particulièrement tentés vu le niveau déprimé des cours. Quoi qu'il en soit « on va planter plus de maïs qu'il n'en faut pour répondre à la demande, ce qui va empêcher les prix de beaucoup monter, sauf grosses intempéries cet été », a-t-il remarqué dans une note.

Le soja, dont les prix avaient nettement baissé lundi et mardi, bénéficiait d'un rebond technique plutôt que d'être pénalisé par ces substitutions attendues, a estimé Dewey Strickler.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a fini la séance mercredi à 3,5800 dollars, contre 3,5675 mardi soir. Le boisseau de blé pour mai, également le plus actif, valait 4,6300 dollars contre 4,7400 dollars la veille. Le boisseau de soja pour mai, là encore le plus échangé, coûtait 9,0800 dollars contre 9,0475 précédemment.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement