Chicago Le blé s'envole et prend 11 % en une semaine

Le boisseau de blé (environ 25 kg) pour mai, le contrat le plus échangé, a fini à 5,1550 dollars contre 4,9500 dollars à la précédente clôture et 4,6425 dollars il y a une semaine, le 22 février. Il est au plus haut depuis juillet 2017. Selon la dernière actualisation des autorités américaines, environ 39 % de la zone de production du blé d'hiver est concernée par la sécheresse. La situation est particulièrement sévère pour une partie des États de l'Oklahoma, où 59 % de la récolte est touchée par une sécheresse qualifiée d'extrême, du Texas (31 %) et du Kansas (7 %). « On n'y prévoit pas vraiment de pluies à l'horizon dans les prochaines semaines », souligne Dan Cekander de DC Analysis. « Au moment où le blé sort de la période de dormance et où les températures se réchauffent, ce n'est vraiment pas idéal », ajoute-t-il. Comme la superficie consacrée au blé, en particulier le blé rouge d'hiver, a fortement diminué ces dernières années dans le pays, « cela pourrait vraiment conduire à une nette baisse des stocks », relève Dan Cekander.

Les cours du maïs et du soja, toujours soutenus par le temps sec qui domine en Argentine et y menace les récoltes en cours, ont aussi profité jeudi des signes d'une demande solide. Selon le rapport hebdomadaire du ministère américain de l'agriculture (USDA), 1,75 million de tonnes de maïs ont été commandées par des acheteurs étrangers lors de la semaine s'achevant le 22 février, ainsi que 980 000 tonnes de soja. C'est bien au-delà des anticipations des analystes (1 à 1,4 million de tonnes pour le maïs, 400 000 à 700 000 tonnes pour le soja). L'USDA a aussi fait part jeudi de commandes portant sur 246 000 tonnes de soja au lendemain de l'annonce d'une vente portant sur 250 000 tonnes.

Autre nouvelle positive pour le maïs et le soja : le secrétaire d'État à l'agriculture Sonny Perdue a assuré à l'occasion d'une conférence mercredi qu'il soutenait, comme le président Donald Trump, la politique actuelle sur les biocarburants, selon des propos rapportés par la maison de courtage Allendale. Certains producteurs de pétrole souhaiteraient modifier les normes actuelles les obligeant à incorporer une certaine proportion d'éthanol, produit fabriqué à partir de maïs ou de soja, dans les produits raffinés. Une rencontre mardi à la Maison blanche sur ce sujet n'avait abouti à aucun accord.

Le boisseau de maïs pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a terminé jeudi à 3,8625 dollars contre 3,8200 dollars mercredi. Le boisseau de soja pour mai, contrat le plus actif, a clôturé à 10,6800 dollars contre 10,5550 dollars la veille.