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Euronext Recul des prix du blé, après des prises de bénéfices

Les prix du blé étaient en recul, mercredi à la mi-journée, après avoir atteint des niveaux qu'ils n'avaient plus enregistrés depuis près de huit ans, une baisse essentiellement technique, sur fond de prises de bénéfices.

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« Il s'agit d'une part de prises de bénéfices après les récents plus hauts atteints lors des dernières séances, des éléments techniques assez logiques », a commenté Paul Désert-Cazenave, responsable de l'analyse de marché chez Logaviv. Cette tendance baissière s'explique également par l'annulation de l'appel d'offres de l'Égypte, pour cause de cours trop élevés. « Cela signifie que la demande à l'export n'est pas assez forte pour s'affranchir des niveaux de prix actuels », a estimé M. Désert-Cazenave. « Le marché va peut-être rentrer dans une phase d'attente, en attendant que les prix reprennent une certaine forme de cohérence et que la demande reparte après sur des niveaux un peu assainis », a-t-il ajouté. Autre élément de pression sur les cours, une amélioration des conditions météorologiques aux États-Unis, attendue pour les prochains jours, qui pourrait permettre une accélération des opérations de semis pour le maïs et le soja.

Compte tenu des niveaux de prix atteints aux États-Unis, « les surfaces allouées au maïs et au soja pourraient être bien plus importantes pour la prochaine campagne que ce qui a été dévoilé au mois de mars par le ministère de l'agriculture américain », a estimé M. Désert-Cazenave. En France, la proportion de cultures bonnes à excellentes a subi une « légère baisse » ces dernières semaines en raison de la vague de gel, « mais elles sont sur des niveaux très satisfaisants, autant en blé qu'en orge pour l'instant », selon l'analyste, qui n'y voit pas à ce stade un sujet d'inquiétude. Une analyse que semble partager la Commission européenne, dans un point de situation publié par le cabinet Inter-Courtage. Si elle note de « graves impacts » en viticulture et arboriculture, Bruxelles estime que « les impacts négatifs » sur les cultures céréalières « devraient avoir été très limités ». « Les dommages causés par le gel au blé tendre et à l'orge d'hiver devraient être minimes », estime ainsi la Commission.

Peu avant 13h00 (11h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 6,75 euros sur l'échéance de septembre à 220,75 euros, et de 6,50 euros sur l'échéance de décembre à 219,50 euros, pour près de 22 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, diminuait de 3,75 euros sur l'échéance de juin à 232,50 euros, et de 4,50 euros sur l'échéance d'août à 225,50 euros, pour un peu moins de 1 500 lots échangés.

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