Euronext Le blé reprend son souffle dans un marché inquiet
Les prix du blé étaient en légère baisse jeudi à la mi-journée après une forte poussée la veille sur un marché européen gagné par l'inquiétude climatique et les rumeurs de quotas ukrainiens à l'exportation.
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Deux nouvelles menaces sur les grains soutiennent les cours.
D'une part, le Brésil est frappé de plein fouet par le phénomène de la Nina, avec pour conséquence des températures élevées et un manque de pluie. Dans la région du Parana, un des principaux états de production de soja au Brésil, l'estimation de production de soja a été revue à la baisse, à 18,4 millions de tonnes, contre 21 millions de tonnes le mois dernier, rapporte le cabinet Inter-Courtage.
D'autre part, l'Ukraine, qui vient d'annoncer une récolte record de plus de 84 millions de céréales (dont 32,4 millions de blé), envisage, dans la foulée de la Russie, de freiner ses exportations de blé en instaurant un quota sur la deuxième moitié de la campagne 2021/22.
« L'objectif serait de calmer la hausse des prix intérieurs du blé, alors que le pays se trouve dans une période de forte inflation. Le gouvernement doit se prononcer sur le sujet à la mi-janvier », indique Inter-Courtage.
Le cabinet précise qu'un volume de 4 millions de tonnes serait évoqué comme quota sur la période mi janvier-30 juin et rappelle qu'au 22 décembre, l'Ukraine avait exporté 15,6 millions de tonnes de blé sur un objectif de fin de campagne à 24 millions de tonnes.
Selon les analystes d'Agritel, « les meuniers en Ukraine demandent à ce que les exports de blé soient limités sur la seconde partie de la campagne, ce que refuse pour le moment l'association des producteurs ».
Sur la scène internationale, l'Algérie a acheté un volume de blé non communiqué, probablement d'origine canadienne, selon Agritel, tandis que Taïwan a acheté 110.000 tonnes de blé américain, indique Inter-Courtage.
Vers 13h00 (12h00 GMT) sur Euronext, le prix du blé tendre perdait 2,50 euros à 289,75 euros la tonne sur l'échéance de mars et 1,75 euro sur celle de mai à 286 euros la tonne, pour environ 12 000 lots échangés.
Le maïs gagnait 25 centimes d'euro à 244,25 euros la tonne sur l'échéance de janvier et était stable à 245 euros la tonne sur celle de mars, pour quelque 500 lots échangés.
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