L'info marché du jour Face à l'inflation, l'Égypte encadre le prix du pain non subventionné
Les autorités égyptiennes ont décidé de fixer le prix du pain non subventionné à 11,5 livres égyptiennes le kilo, de façon à contrer la flambée des prix alimentaires consécutive aux bouleversements sur le marché international du blé.
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Alors que la guerre en Ukraine tend l’offre mondiale en blé, générant des inquiétudes sur les disponibilités et le prix du pain, l’Égypte a décidé de geler le prix du pain non subventionné.
Le premier ministre Moustafa Madbouly a indiqué le 21 mars qu’il était fixé à 11,5 livres égyptiennes le kilo (56 centimes d'euros/kg).
Alors que le ramadan, mois marqué par une forte consommation dans les pays musulmans, approche, "l'inflation caracole déjà pour la première fois en trois ans à 10 %, portée par les prix des aliments en hausse de 20,1 %", expliquent nos confrères de La Tribune Afrique.
Pour pallier l'éventualité d'une "crise du pain" consécutive à la flambée des prix, le gouvernement a aussi annoncé avoir relevé son budget pour l'achat de blé. Cela s'ajoute au système de subventions qui permet de maintenir bas les prix des denrées de base, dont le pain et la farine.
L’Égypte est le plus grand importateur mondial de blé : elle en produit chaque année entre 8,5 et 9 Mt et en achète 12 à 13 Mt sur les marchés internationaux. En 2021, 50 % de ses approvisionnements venaient de Russie et 30 % d’Ukraine.
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), huit à treize millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition dans le monde si les exportations alimentaires de l'Ukraine et de la Russie étaient durablement empêchées.
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