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L'info marché du jour La guerre en Ukraine pourrait provoquer une pénurie de blé noir

Originaire d'Asie, le blé noir (ou sarrasin) entre dans la composition de plusieurs spécialités bretonnes. La France en a produit 25 600 tonnes en 2021, dont 5 600 tonnes en Bretagne. (©AdobeStock)

Dépendante des importations de Russie et d'Ukraine, la filière blé noir en France s'inquiète d'une possible pénurie et appelle les agriculteurs à en implanter avant le 15 juin.

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Le conflit russo-ukrainien bouleverse le marché mondial du blé noir et fait craindre une pénurie en France. De fait, les deux pays de la Mer noire représentent plus de 30 % des exports mondiaux, et la France a besoin d’en importer chaque année entre 5 000 et 10 000 tonnes pour couvrir ses besoins.

Voilà qui inquiète les filières locales bretonnes : « le risque de rupture en kig ha farz, galettes, crêpes salées ou whisky n’est pas exclu », écrit ainsi le groupe coopératif Eureden. Qui ajoute : « C’est encore le moment d’intégrer cette culture dans votre assolement… ».

De fait, l’association Blé noir tradition Bretagne lance un appel : elle recherche des agriculteurs prêts à semer du blé noir avant le 15 juin. Les acteurs de la filière rappellent qu’il est possible d'en semer cette année sur des terres en jachère (hors jachère mellifère) et que c’est une culture qui n’a pas besoin d’engrais.

« Le blé noir breton avec son IGP est bien payé, indique à nos confrères de France3regions le responsable des métiers du grain chez Eureden, Michel Le Friant. Il ne connaît pas les envolées du blé ou du tournesol, mais cet automne au moment de la récolte, si les sarrasins russes et ukrainiens font défaut, les tarifs pourraient grimper ! ».

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