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Ammonitrate La maintenance de certains sites industriels et la parité euro/dollar font grimper les prix

Le prix de l'ammonitrate en ce début de morte saison est relativement élevé. Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa (Union des industries de la fertilisation), met en cause la parité euro / dollar et la réalisation d'opérations de maintenance sur certains sites de production. Interview.

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Terre-net Média : Quel est l’état actuel du marché de l’ammonitrate en France ?

Gilles Poidevin : Pour aborder la question du marché actuel de l’ammonitrate en France, il faut revenir sur la fin de campagne 2009 – 2010. Elle s’est déroulée dans de bonnes conditions industrielles et logistiques, dans la mesure où les épandages ont pu se réaliser sur une période très longue, inhabituellement longue, du fait d’un printemps froid qui a obligé les agriculteurs à étaler leurs épandages et à attendre que le sol soit suffisamment réchauffé pour favoriser l’utilisation de l’azote par les plantes. On arrive donc en fin de campagne avec des stocks qui sont à zéro, aussi bien dans les unités de production qu’à la distribution. On est aussi dans une situation où plusieurs unités assez importantes qui approvisionnent le marché français en ammonitrate sont, ou vont être, arrêtées dans les semaines qui viennent, pour raison de maintenance. On est donc dans une situation relativement tendue au niveau des approvisionnements concernant les productions européennes. Concernant les importations d’ammonitrate, il y a également peu de disponible. On peut envisager le fait que l’euro est à un niveau relativement bas et les facturations de ces produits en dollar font que ces exportations se dirigent vers d’autres pays en dollar plutôt que vers l’Europe.

Pour visualiser l'interview de Gilles Poidevin en vidéo, cliquez ici

Tnm : Dans ce contexte, comment les agriculteurs peuvent-ils se positionner ?

GP : Le marché se situe à un niveau de prix relativement élevé, et il va se maintenir. La seule possibilité d’arbitrage à court terme sur l’azote reste la solution azotée. Comme l’an dernier, il y a un besoin en solutions azotées et les cuves sont vides du fait des épandages de printemps ; il y a donc une possibilité pour les agriculteurs d’anticiper leurs approvisionnements en azote au travers de la solution azotée. Cela peut permettre effectivement des arbitrages intéressants en termes de quantité et de prix puisqu’il y a du disponible et à nouveau des importations de différents pays extra-européens.

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