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Céréales françaises Les voies navigables privilégiées pour l’export vers l’UE

L’acheminement des céréales françaises vers l’Union européenne s’effectue essentiellement par voies navigables. 60 % des livraisons vers le Benelux et l’Allemagne, par exemple, se font via ce mode de transport. En revanche, le trafic national de céréales par voies d’eau ne représente que 4 millions de tonnes pour plus de 61 millions de tonnes produites.

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Les bateaux sont chargés en céréales dans des sites de stockage,
situés au bord des voies navigables.
(© Terre-net Média)

Nos voisins européens sont nos principaux clients. Pour les approvisionner en céréales, trois modes de transport sont possibles : la route, le rail et les voies d’eau ; ces dernières étant les plus fréquemment employées.

Ainsi, pour les livraisons vers le Benelux et l’Allemagne, qui s’élèvent à 8,7 millions de tonnes par an (moyenne quinquennale), les grands fleuves du Nord de la France sont largement empruntés, tout comme le réseau dense des canaux navigables. Ceci, en raison des coûts d’affrètement, jusqu’à 20 fois inférieurs, au transport par camion sur de longues distances.

 250 sites de stockage reliés aux voies navigables

Selon une étude réalisée par FranceAgriMer, les grands fleuves navigables français (Seine, Escaut, Rhin, Saône et Rhône), ainsi que les canaux qui maillent le territoire, essentiellement entre ces grandes voies d’eau, constituent un atout pour privilégier ce mode de transport des céréales.

Exemples de coûts à la tonne de céréale transportée en 2010 
(coûts indicatifs pour les transports terrestres)

Route :

  • 15 € pour des trajets inférieurs à 200 km (barème appliqué pour l’intervention)

Rail :

  • 14 à 18 € du Loiret à Rouen
  • 30 € de la Bourgogne au Piémont

Voies navigables :

  • 12 € de Berry-au-Bac (Aisne) à Rouen 
  • 12 € de Berry-au-Bac à Gand (Belgique)
250 sites de stockage sont reliés, aux voies navigables, pour le chargement de bateaux de taille très variable, de la péniche de type Freycinet (entre 250 et 300 t de marchandises) aux unités, plus imposantes, circulant sur les grands fleuves (embarcations et convois de 1.200 t à 2.500 t) ; jusqu’à celles, fluvio-maritimes, navigant sur la Saône et le Rhône vers les ports des pays méditerranéens, ou encore sur la Seine vers le Royaume-Uni.

 Le transport routier reste majoritaire

En revanche, seulement deux millions de tonnes de céréales françaises sont exportées par la mer, vers l’Italie et l’Espagne, l’acheminement par la route étant prépondérant (60 % du trafic total). Concernant le transport limité au territoire national, les voies d’eau se montrent également économiques, performantes et bien adaptées à la massification des flux de marchandises.

Toutefois, elles ne sont envisageables pour le transit des céréales que dans le Nord et le Nord-Est de la France (contrainte du réseau hydrographique). C’est pourquoi, sur 61,5 millions de tonnes de céréales, 4 Mt transitent par les voies navigables, 7,5 Mt par le train et près de 50 Mt par la route.

Toutes destinations confondues, le transport routier reste ainsi majoritaire car il permet d’assurer, avec beaucoup de souplesse, les flux primaires, soit en direct vers des lieux d’utilisation, soit avant centralisation dans les ports. Il demeure, par ailleurs, le moyen de circulation de marchandises le moins onéreux sur de petites distances.

Les ports français et les céréales

En 2009/10, année record, Rouen confirme son rang de premier port pour les expéditions de céréales françaises (45 % des 17 Mt exportées). La suprématie du port de Rouen (62 %) est encore plus nette lorsqu’il s’agit des pays tiers (11 Mt au niveau national), où la place du blé et de l’orge domine avec un hinterland constant pour l’approvisionnement de capacités portuaires conséquentes (près de 1 Mt de tonnes de stockage possible).

Vers l’Afrique noire, La Pallice est le premier port d’exportation. Pour les livraisons vers l’UE, la part des différents ports est plus diversifiée en raison, notamment, de l’importance des livraisons de maïs et de blé dur à partir des ports de la façade atlantique.

Pour en savoir plus, cliquez sur : Le port de Rouen numéro un européen avec un bond de 10 %.

 

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