Chicago Le marché agricole se stabilise dans l'attente d'indicateurs

Selon Bill Nelson, la décision de la Russie sur ses taxes à l'export pourrait limiter les ventes de céréales russes en avril, mai et peut- être en juin. Ce qui provoquerait une hausse des prix des céréales. (© Terre-net Média)

« C'est un marché très calme », a estimé Bill Nelson, de la maison de courtage Allendale. « Les investisseurs font face à deux questions majeures auxquelles ils auront des réponses (vendredi) et ils en profitent pour faire des bénéfices après le rebond que nous avons connu ».

Parmi ces deux nouvelles très attendues, M. Nelson a cité « la décision de la Russie sur ses taxes à l'exportation (qui) pourraient limiter les ventes russes de maïs et de blé en avril, en mai, et peut-être en juin », ce qui provoquerait « une petite hausse » du prix de ces céréales.

Egalement, « la publication du rapport sur le chômage est au centre de l'attention des investisseurs », a-t-il ajouté, faisant référence aux chiffres mensuels sur l'emploi en janvier aux Etats-Unis, attendus vendredi. Selon le courtier, si la baisse du chômage ne se confirmait pas, cela entraînerait une réaction de la part de la banque centrale américaine (Fed), qui prendrait des mesures d'assouplissement monétaire, lesquelles « feraient monter les prix des matières premières ».

Le climat n'inquiète plus

Les prix agricoles avaient bénéficié ces derniers jours d'une vague de froid frappant la Russie et l'Ukraine, y menaçant les cultures, mais « le temps n'est plus une nouvelle » qui fait bouger le marché, a estimé M. Nelson. La chute brutale des températures en Europe de l'Est, et surtout en Ukraine et en Russie, atteignant -20°C, voire -30°C, avait mis en état d'alerte depuis quelques jours les marchés agricoles qui craignaient que les cultures, en particulier de blé d'hiver, soient anéanties par le gel.

La vague de froid polaire avait ainsi pris le relais de l'Amérique latine, et en particulier de l'Argentine, où un temps considérablement sec avait mis les cours sous pression ces dernières semaines. Mais là non plus, le climat n'inquiète plus, a relevé le courtier pour qui « on attend de la pluie en Argentine et au Brésil d'ici à la semaine prochaine ».

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars a fini jeudi à à 6,4300 dollars, en hausse de 0,75 cents par rapport à la clôture de mercredi sur le Chicago Board of Trade.
Le boisseau de blé à échéance mars a fini à 6,6275 dollars, en baisse de 11,25 cents.
Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en mars a terminé à 12,2550 dollars, en progression de 2,00 cents.

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