Marchés mondiaux Légère détente sur le marché de l’orge sur 2012/2013 avec une production de 140 Mt

De grosses récoltes en orge sont attendues en Argentine, au Canada, dans l'UE et la Cei. (© Terre-net Média)

Selon la dernière note de conjoncture de FranceAgriMer publiée le 13 juin dernier, de grosses récoltes sont attendues en Argentine, au Canada, dans l’Union européenne, et la Cei.
Dans l’UE, et les pays de la CEI, une partie importante des terres semées en blé ou orge d’hiver, qui ont été détruites par le gel, notamment en France, en Allemagne et en Ukraine sont réensemencées en orge de printemps, avec pour conséquence une hausse de la production espérée pour cette zone de l’ordre de 3 Mt.

L'Argentine, futur premier exportateur mondial

En Argentine, qui est en passe de devenir le premier exportateur mondial d’orge, les agriculteurs ont de plus en plus tendance à se tourner vers cette céréale aux dépens du blé. Ceci pour deux raisons, d’une part, la récolte de l’orge étant plus précoce, ils peuvent enchaîner sur un semis de soja et ainsi effectuer deux récoltes dans l’année, d’autre part, c’est une bonne alternative au blé, parce que le gouvernement n’intervient pas sur le marché de l’orge (pas de taxes à l’exportation).

Au Canada, ainsi qu’au États-Unis, la production devrait augmenter du fait de prix attractifs et des bonnes conditions de semis. On assiste, en effet, à un accroissement des surfaces ensemencées. Cependant, en ce qui concerne les États-Unis, ce faible regain d’intérêt des agriculteurs pour cette spéculation ne remet nullement en cause la chute historique de la sole dédiée à l’orge.

En conséquence de cette situation, une hausse de plus de 5 Mt est attendue au niveau mondial, portant la production d’orge pour cette campagne à 140 Mt.

Zoom sur le maïs aux Etats-Unis Aux États-Unis, la récolte de maïs prévue par l’Usda devait établir un record avec plus de 375 Mt (sur la base des intentions de semis publiées le 31 mars par l’Usda et d’un rendement tendanciel évalué à 10,4t/ha). Mais l’incertitude demeure sur les arbitrages rendus par les producteurs entre les semis de maïs et de soja, voire de blé de printemps, et donc sur les surfaces effectivement dévolues au maïs. De plus, nombre d’analystes continuent de considérer que le rendement retenu par les autorités américaines est trop élevé. Le Conseil International des Céréales table pour sa part sur un rendement nettement inférieur à celui de l’Usda, à 9,9 t/ha.