Négociations commerciales avancées Pour Leclerc, « il n'y aura pas de baisses de prix »
Même si les renégociations commerciales entre supermarchés et agro-industriels sont avancées, « il n'y aura pas de baisses de prix » à leur issue, a estimé le représentant du leader de la grande distribution alimentaire E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, mardi sur BFM Business.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« On a perdu beaucoup de temps, aujourd'hui on va anticiper les négociations d'un mois et négocier dans un temps très court », a observé le président du comité stratégique des centres E.Leclerc. « C'est très clair, il n'y aura pas de baisses de prix », selon lui.
Le gouvernement a présenté un projet de loi avançant de quelques semaines les négociations commerciales entre grands industriels et supermarchés pour l'année 2024. Ces négociations annuelles, qui virent souvent à la foire d'empoigne, déterminent les conditions de vente (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) d'une majorité des produits vendus en supermarché pendant le reste de l'année.
Le texte a été adopté à l'Assemblée nationale et son examen doit débuter en séance publique au Sénat le 26 octobre.
Le projet de loi prévoyait initialement de n'avancer ces négociations que pour les plus gros industriels, mais les plus petits fournisseurs, très majoritaires en nombre, craignaient d'être désavantagés en passant dans un second temps.
Finalement, les députés ont adopté un amendement qui impose que les négociations aboutissent le 31 décembre pour les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 350 millions d'euros et le 15 janvier pour les autres.
Dans tous les cas, déclare M. Leclerc mardi, « les industriels ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés en 2024 » en termes de prix, et débutent la négociation avec les supermarchés « avec des demandes de très fortes hausses allant de 5 à 25 % », selon celui qui explique que son enseigne espère « ramener l'inflation des produits de consommation courante au niveau de l'inflation générale » au terme de la négociation.
L'inflation a atteint en France 4,9 % sur un an en septembre, un chiffre identique à celui du mois d'août, a indiqué l'Insee mi-octobre, alors que l'inflation alimentaire était d'un peu moins de 10 %.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :