Aléas climatiques Philippe Pinta, Agpb : « Un système d’assurance à la carte »
Effets du changement climatique, volatilité des prix des céréales, libéralisation du secteur laitier… : les agriculteurs doivent appréhender de mieux en mieux les aléas pour limiter leurs impacts négatifs sur les comptes de l’exploitation. Voici le témoignage de Philippe Pinta, céréalier et président de l'Agpb, sur la gestion des aléas climatiques.
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« Les producteurs ont plusieurs possibilités pour assurer les risques sur leur exploitation. La dotation pour aléas est un bon outil. Pour les cultures, l’assurance grêle fonctionne bien : 70 % des céréaliers sont couverts pour tout ou partie de leurs surfaces.
Certains agriculteurs souscrivent aussi une assurance sur le chiffre d’affaires. Les aides Pac, la protection des parcelles via les intrants ou la diversité de l’assolement sont aussi des formes d’assurance. Pour la campagne 2015-2016, nous espérons la mise en place de contrats socles qui remplaceraient les assurances contre les accidents climatiques.
Ce dispositif ne devra pas être obligatoire : au chef d’entreprise de décider s’il veut assurer ses cultures ou non. Il faudra aussi le décliner par production : herbe, céréales, cultures spécialisées... Avec le seul contrat socle, qui sera subventionné à hauteur de 65 %, la couverture sera plus faible et les franchises plus élevées qu’avec l’actuelle assurance.
Je souhaite donc la mise en place de deux niveaux complémentaires et optionnels, dont l’un serait subventionné et permettrait d’obtenir une assurance comparable à l’existant. Il ne faut pas dissuader les agriculteurs de s’assurer, mais au contraire les y encourager. Actuellement, le système est déficitaire : les indemnisations des assureurs sont supérieures aux primes versées par les producteurs. Il faut s’attendre à ce que les futures assurances climatiques coûtent plus cher. »
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