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L'actu d'Arvalis La rouille jaune, une maladie à caractère explosif

Alignement des pustules de rouille jaune le long des nervures. (©Arvalis)

La rouille jaune peut être très nuisible sur des variétés sensibles en cas d’attaques précoces. Les conditions fraîches et humides sont favorables à son développement. Des programmes de traitement classiques associant des triazoles suffisent pour la contrôler.

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La rouille jaune passe l’hiver sous forme de mycélium ou de spores actives sur les repousses de céréales ou les cultures semées tôt à l’automne. Ce champignon résiste à des températures négatives et survit généralement à l’hiver sur des plants infectés. Au printemps, la rouille jaune commence à se développer et produit des spores actives, et ce d’autant plus que le temps est frais et humide. Les conditions optimales pour la germination des spores sont réunies lorsque les températures sont comprises entre 10 et 13°C avec un taux d’humidité relative à 100 %. Les spores sont disséminées principalement par le vent.

Accéder au Baromètre maladies pour évaluer le risque rouille jaune dans votre région.

Des attaques en foyers, des pustules jaunes

Au niveau de la parcelle, les premières attaques sont localisées sur les feuilles du bas de quelques plantes. Cette infestation est liée à l’inoculum de la parcelle. Ensuite, des taches jaunes apparaissent par foyers. Si les conditions climatiques sont favorables, la rouille jaune peut alors infester l'ensemble de la parcelle. L’examen précis des feuilles atteintes permet d’observer des pustules jaunes, parfois orangées, alignées entre les nervures jusqu’à dessiner des stries. Des taches chlorotiques alignées le long des nervures sans observation de pustules peuvent également être rencontrées : les pustules ne sont pas encore sorties. Dans ce cas, il faut chercher des plantes avec présence de pustules pour vérifier si la rouille jaune est bien présente dans la parcelle.

Attaque de rouille jaune par foyer. (©Arvalis)

La lutte culturale repose principalement sur le choix variétal

Différentes mesures prophylactiques peuvent être mises en place pour agir préventivement contre cette maladie. Elles sont classées ci-dessous par ordre décroissant d’importance :

1/ Choisir des variétés résistantes ou peu sensibles à la rouille jaune
Le niveau de sensibilité du blé tendre à la rouille jaune varie beaucoup d’une variété à l’autre.

Echelle 2015 des résistances au stade adulte des variétés de blé tendre à la rouille jaune. (©Arvalis)

Les parcelles situées dans les régions de la façade atlantique sont particulièrement exposées à cette maladie. En effet, les printemps sont souvent frais et humides ce qui favorise le développement du champignon.

2/ Eviter la sur-fertilisation
L’excès d’azote favorise la maladie en créant un couvert végétal dense et un microclimat plus humide. Pour limiter ce risque, fractionnez les apports d’azote.

3/ Détruire les repousses de céréales
La rouille jaune se conserve sur les repousses de céréales. Dans une moindre mesure, leur destruction permet donc de réduire l’inoculum de la parcelle.

Intervenir tôt pour agir efficacement

Ce sont les attaques précoces, souvent détectées trop tard, qui provoquent les plus grosses pertes. Aussi, il faut parfois déclencher le traitement dès le stade épi 1 cm, si des foyers actifs de rouille jaune sont observés. A partir du stade 1 nœud, il faut traiter dès la présence de pustules dans la parcelle.

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