Chicago Le soja bénéficie des mauvaises récoltes de noix de palme et de colza

Le phénomène météorologique « El Nino a créé des problèmes en Asie, en Indonésie, en Inde et en Malaisie, avec trop de pluie dans certains endroits et pas assez dans d'autres », a expliqué Michael Zuzolo, chez Global Commodity Analytics and Consulting. Du coup les investisseurs achètent du soja, un oléagineux susceptible d'être substitué à l'huile de palme, notamment.

En outre, les experts de la maison de courtage Allendale ont noté que le renforcement du real brésilien lié à la crise politico-judiciaire frappant la présidente Dilma Roussef rapprochait les prix américains de la concurrence brésilienne, ce qui aide à soutenir les cours, au plus haut depuis environ trois mois.

En revanche, le blé et le maïs sont restés à la traîne, pénalisés par le relatif pessimisme qui s'est emparé des investisseurs après les attentats meurtriers de Bruxelles. « On voit un réflexe de refuge vers la sûreté qui soutient le dollar », pesant sur les cours du blé et du maïs américains en les rendant moins concurrentiels sur marché mondial, a expliqué Michael Zuzolo. Du coup, « ils n'ont pas pu bénéficier de la remontée (du prix du) soja ». Le blé, dont les cours avaient monté lundi grâce à des gelées tardives dans le centre-sud du pays, est resté à peu près stable mardi, le temps que d'éventuels dommages subis par le blé d'hiver puissent être évalués. « Le blé est très résistant, donc il est souvent très facile de surestimer des pertes, mais il est probable qu'il y ait eu des dommages », indiquait Jack Scoville, chez Price Futures Group.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a terminé mardi à 3,7000 dollars, contre 3,6950 dollars la veille. Le boisseau de blé pour mai, également le plus actif, valait 4,6675 dollars contre 4,6650 lundi soir. Le boisseau de soja pour mai, là encore le plus échangé, coûtait 9,1025 dollars contre 9,0200 précédemment.