Marchés Le blé européen a effacé quasiment tous ses gains de la semaine passée
Paris, 29 juil 2016 (AFP) - Les cours du blé affichaient de légères baisses vendredi en début d'après-midi sur des ventes de consolidation à l'issue d'une semaine où la céréale a quasiment effacé tous ses gains de la semaine passée.
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« En une semaine, le blé a quasiment effacé tout ce qu'il avait gagné la semaine dernière sur le marché Euronext », note Edward de St Denis, de la société de courtage Plantureux et associés.
« La baisse vient des zones de France où la récolte se passe bien », a-t-il dit, alors que les céréaliers du nord et de l'Ile-de-France enregistrent une récolte catastrophique en raison des intempéries du printemps, déjà absorbée par le marché. Le recul du marché vient aussi de la différence de 20 euros la tonne entre le prix auquel l'Egypte a acheté son blé à la Russie et la Roumanie cette semaine et le cours européen. « Le blé français et européen était 20 euros trop cher », a dit M. de St Denis.
L'Egypte étant le 1er importateur mondial de blé, ses appels d'offres suscitent généralement une féroce compétition entre les grands pays exportateurs et poussent les prix à la hausse sur les marchés, mais dans ce cas Euronext s'est simplement ajusté à la réalité. L'achat de 120 000 tonnes de blé par le GASC égyptien (organisme public chargé des achats de céréales) s'est conclu à 176,36 dollars la tonne pour les 60 000 tonnes vendues par la Russie, et à 177,99 dollars la tonne pour les 60 000 tonnes de blé roumain.
Sur le marché européen, la hausse très importante (+13,5 euros la tonne) de la semaine passée sur les cours du blé avait été provoquée par un petit vent de panique en raison de la difficulté des chargeurs à trouver du blé physique à embarquer dans les ports français, en raison des mauvaises récoltes dans le pays.
Jeudi, le Conseil international des céréales (CIC) a réévalué la production mondiale de grains à 2,046 milliards de tonnes contre 2,026 milliards précédemment, soit un un million de tonnes de moins que le record de 2014-2015, a souligné Intercourtage dans une note.
En blé, les moissons dépassent « significativement les attentes » aux Etats-Unis et en Russie mais donnent des résultats inférieurs aux prévisions dans certaines parties de l'UE, notamment en France, où le CIC note « des rendements et qualités dégradés par les pluies excessives », ajoute Intercourtage.
En France, la qualité des blés s'est de nouveau dégradée par rapport à la semaine dernière, alors que la moisson en est désormais à 40 % des surfaces, selon l'établissement public FranceAgriMer.
Sur Euronext vers 16H00 (14H00 GMT), la tonne de blé perdait 50 centimes à 165,25 euros sur l'échéance de septembre et 25 centimes sur celle de décembre à 168,75 euros. Environ 7 900 lots avaient été échangés.
Le maïs restait proche de l'équilibre, avec une hausse de 25 centimes sur l'échéance d'août à 170,25 euros et une stagnation sur l'échéance de novembre à 166,75 euros. Quelque 1 350 lots avaient changé de main.
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