Chicago Les cours remontent un peu à des niveaux faibles

« Le blé est plus haut aujourd'hui car je pense qu'on est en train de tracer une limite à la baisse. Les fonds ont largement parié à la baisse. Comme le marché ne descend plus, ils ont pu décider de prendre des couvertures sur ces positions, faisant ainsi rebondir le cours de la céréale », a expliqué Dewey Strickler de AG Watch Market Adivors. Le cours n'a pas semblé pâtir de l'annonce par les céréaliers russes, premiers exportateurs de blé, d'une récolte de céréales record pour la période post-soviétique.

Pour les investisseurs cette confirmation d'une bonne récolte russe a semblé être compensée notamment par « l'idée que les problèmes de quantité et de qualité en Europe occidentale tracent la voie à une augmentation de la demande américaine », a estimé Jack Scoville. La hausse est restée modérée et depuis le début de l'été, les fondamentaux de la céréale, qui évolue au plus bas depuis cinq ans, « restent à la baisse car il y a beaucoup de blé dans le monde », a nuancé Jack Scoville.

Pour le soja et le maïs, dont la récolte est plus tardive, les prix sont tout juste passé dans le vert. « Les facteurs sont globalement mitigés. Le marché continue de digérer le rapport mensuel du ministère américain de l'Agriculture publié la semaine dernière », a ajouté Dewey Strickler. « Les marchés estiment qu'il est possible que le ministère de l'Agriculture ait surestimé la production », a-t-il expliqué. « Il est trop tôt pour s'emballer, alors que ces cultures ne sont pas encore assez matures pour une analyse complète », a jugé pour sa part Jack Scoville.

Pour le maïs, les paris à la baisse de certains investisseurs étaient compensés par de bonnes nouvelles concernant la demande. Quant au soja, la demande reste forte pour les produits américains alors que l'offre venant d'Amérique latine, autre grande région productrice, est faible.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus échangé, a terminé mardi à 3,3725 dollars contre 3,3700 dollars en la veille. Le boisseau de blé pour septembre, lui aussi le plus actif, valait 4,2350 dollars, contre 4,2200 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 10,0725 dollars contre 10,0925 dollars précédemment.