Grève SNCF Les industriels de l'amidon craignent des interruptions de production
Les industriels de l'amidon, qui dépendent de livraisons régulières de blé et de maïs dans leurs usines, craignent des « interruptions de production » à partir de la mi-mai si le mouvement de grève se poursuit à la SNCF, et demandent un service minimum du fret.
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Les industriels de l'amidon « craignent des interruptions de production à partir de la mi-mai, en fonction de leur capacité à trouver des alternatives », a indiqué à l'AFP Thomas Gauthier, directeur de l'Usipa, organe qui regroupe les quatre principaux industriels de l'amidon en France, les Français Roquette et Tereos et les Américains Cargill et ADM-Chamtor.
« Notre demande est de prévoir la mise en place d'un service minimum, vital pour les industriels, sinon un arrêt de production pourrait créer des dommages considérables sur la filière qui se trouverait asphyxiée » a-t-il dit.
Un peu plus de la moitié des grains de blé et de maïs d'où est extrait l'amidon sont transportés par voie ferroviaire en France, soit environ 3 millions de tonnes sur les quelque 6 millions de tonnes nécessaires par an. « La grève est extrêmement impactante », a dit Thomas Gauthier, « d'autant que nous n'avons quasiment aucun stock dans les usines, car nous sommes en logique de flux tendu ». « Aujourd'hui, avec deux jours de grève par semaine, il y a plus de 60 % des trains qui n'arrivent pas à destination », a-t-il expliqué, car les jours non travaillés désorganisent toute la chaîne logistique, et font tomber des réservations de « sillons » pour certaines entreprises, qui doivent ensuite attendre leur tour pour retrouver un « sillon ».
La filière a chiffré à 45 millions d'euros le surcoût potentiel pour acheminer 3 millions de tonnes de céréales par route ou par navigation fluviale, auxquels s'ajoutent des pénalités que les industriels devront payer aux sociétés de fret privées.
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