Après Lorient Des artisans des travaux publics bloquent le dépôt pétrolier de Brest
Des artisans des travaux publics bloquaient jeudi le dépôt pétrolier de Brest avec leurs engins de chantier, réclamant de conserver leur niche fiscale sur le gazole non routier (GNR), à l'instar des agriculteurs, a-t-on appris auprès de leur organisation professionnelle.
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« Gabriel Attal a supprimé la hausse de la taxe sur le gazole pour les agriculteurs. Nous, on demande la même chose », a déclaré à l'AFP Stéphane Jézéquel, président de la CNATP (Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage) du Finistère.
Présents depuis 07h du matin devant le dépôt pétrolier de Brest, une trentaine d'artisans avec leurs engins de chantier ont entrepris d'en bloquer l'entrée principale à partir de midi. « Il n'y a aucun camion qui entre », a indiqué M. Jézéquel, bien que les manifestants aient laissé libre une entrée secondaire. « Le dépôt peut encore fonctionner en service réduit », a-t-il ajouté.
Une longue file de camions citernes s'était formée depuis plusieurs jours devant le dépôt de Brest, où se reportait tout le trafic ne pouvant accéder au dépôt de Lorient (Morbihan), bloqué, lui, dès le 25 janvier par d'autres artisans des travaux publics, avec camions et tractopelles.
« On n'a pas bougé, on veut une réponse de Bercy par écrit », a déclaré à l'AFP Norbert Guillou, le président du CNATP pour le Morbihan.
Selon lui, le ministère de l'Économie s'est engagé oralement à accorder aux artisans des travaux publics les mêmes dérogations à la hausse de la taxe sur le GNR que le gouvernement a consenties aux agriculteurs en réponse à leur mobilisation.
« On attend une réponse depuis une semaine, ils nous l'ont promise depuis vendredi dernier », assure le président du CNATP 56, qui a reçu à Lorient le renfort d'agriculteurs.
Un référé déposé par la direction du dépôt pétrolier de Lorient pour obtenir la levée du blocage doit être examiné vendredi, a précisé M. Guillou.
Selon Le Télégramme, le blocage du dépôt de Lorient n'a pas entraîné jusqu'à présent de difficultés d'approvisionnement notables mais se traduit par une perte d'activité de quelque 15 000 euros par jour pour le dépôt.
Fin janvier, la Capeb, organisation patronale des artisans du bâtiment estimait qu'« il ne peut être raisonnablement envisageable » que l'objectif de hausse progressive du GNR décidée fin 2023 repose uniquement « sur les épaules des entreprises du BTP dans un contexte, de plus, où aucune alternative aux engins fonctionnant au GNR ne s'offre à ces mêmes entreprises ».
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