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Biocarburants L'essence à 10 % d'éthanol représente désormais le tiers du marché

PARIS, 28 jan 2014 (AFP) - L'essence SP95-E10, qui contient 10 % de biocarburant, a représenté en 2013 près d'un tiers du marché de l'essence, alors que ce marché est en recul sur 2013, a annoncé mardi la fédération professionnelle du bioéthanol.

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Le sans-plomb E10 a représenté en moyenne 29 % des essences vendues en France en 2013, « en hausse de 5 points par rapport à 2012 (24 %) », a expliqué Sylvain Demoures, secrétaire général du Syndicat national des producteurs d'alcool agricole, qui fait partie de la Collective du bioéthanol.

En 2013, les volumes de SP95-E10 « ont progressé de 18 % alors que le marché des essences a baissé de 3 % », soulignent les professionnels du bioéthanol, produit à partir de céréales et de betteraves. En 2012, les ventes de sans-plomb E10 avaient dépassé pour la première fois celles de l'essence sans plomb d'octane 98 (SP98), qui contient aussi une part de biocarburants mais plus réduite. Le sans-plomb 95, qui représentait encore en décembre 2013 51 % du marché de l'essence, « devrait passer assez vite en-dessous de la barre des 50 %, sûrement cette année », a estimé Sylvain Demoures.

En France, tous les carburants routiers comportent une part de biocarburants, de l'ordre de 5 à 6 %, tant pour le diesel que pour l'essence. Mais certains offrent des taux encore plus élevés, comme l'E10 (10 % de bioéthanol) ou l'E85 (85 %).

L'E85 n'a vu ses ventes augmenter que de 8 % en 2013 par rapport à 2012, en dépit de son bas prix de 0,91 euro/litre (janvier 2014), en raison du faible nombre de véhicules compatibles. En revanche, 88 % des voitures essence en circulation sont compatibles avec l'E10 en 2013.

Sylvain Demoures a par ailleurs critiqué le retard pris à Bruxelles sur les discussions autour de la part maximale des biocarburants de première génération pour les transports. « La Commission fait prendre du retard à l'industrie et porte une responsabilité dans le fait que la demande (de bioéthanol, ndlr) a ralenti en 2013 en Europe, alors qu'elle aurait dû croître », a estimé Sylvain Demoures.

L'objectif de Bruxelles était de limiter les effets pervers de la production de biocarburants (déforestation, disparition de cultures vivrières, augmentation des prix alimentaires). « Le bioéthanol n'entre pas en concurrence avec l'alimentation en France » car il ne représente que « 1 % de la surface agricole utile française », a affirmé Alain Jeanroy, directeur de la Confédération des planteurs de betteraves.

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