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Ferme des mille vaches Entre 150 et 200 personnes manifestent à Ducrat

Drucat (France), 30 mai 2015 (AFP) - Quelque 150 à 200 personnes se sont rassemblées samedi matin pour manifester contre la ferme-usine dite des 1000 vaches à Drucat (Somme), et apporter leur soutien à neuf militants de la Confédération paysanne en procès.

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« Relaxe pour les neuf de la Conf. », ont scandé les manifestants, qui organisaient une marche du centre de ce village de la Somme jusqu'à la ferme des mille vaches, située un peu à l'écart.

Neuf militants avaient été condamnés le 28 octobre à des amendes et à des peines de prison avec sursis pour avoir endommagé le chantier de la ferme géante. Tous ont fait appel et comparaîtront le 17 juin devant la cour d'appel d'Amiens.

Militants et élus se sont relayés au micro, a constaté un journaliste de l'AFP. « Libérez les otages ! », ont encore lancé les manifestants à leur arrivée sur le site.

Plus largement, la date de la manifestation samedi fait également référence à la journée du climat. D'autres rassemblements ou actions étaient prévus en France à cette occasion.

« On veut faire le lien entre l'élevage intensif, hors-sol, et le réchauffement climatique », a expliqué Francis Chastagner, président de Novissen, association locale en pointe dans la lutte contre la ferme-usine.

Le collectif dénonce notamment la demande d'extension de 480 à 880 vaches déposée par le propriétaire, Michel Ramery, et le « manque de transparence du système actuel ».

« N'importe quel paysan, s'il avait eu le taux de mortalité qu'ils ont eu au début, on lui aurait fait fermer sa ferme », a lancé à la foule Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération Paysanne, et un des prévenus.

Les militants n'ont pas manqué de rappeler les difficultés rencontrées par l'exploitant pour vendre son lait : par manque de débouchés en France, il s'est désormais tourné vers la Belgique, ont-ils rapporté.

« On voit que le combat contre l'agriculture industrielle est loin d'être terminé, même si on a réussi à limiter les dégâts ici », a observé de son côté la députée EELV de la Somme Barbara Pompili auprès de l'AFP.

« Il y a volonté d'augmenter la taille de la ferme et les projets de ce type se multiplient sur notre territoire », a regretté l'élue.

« Ce n'est pas ce que les Français veulent. Quand les Français vont au Salon de l'agriculture, ils vont voir les produits de terroir », a-t-elle ajouté.

Parmi les élus se trouvait également Sandrine Rousseau, qui sera la tête de liste écologiste pour les prochaines élections régionales en Nord/Pas-de-Calais/Picardie.

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