Sial, salon mondial de l’alimentation Premiers maillons de la chaîne, les producteurs tentent de faire leur place
En visitant le Sial, le salon international de l’alimentation à Paris, force est de constater que la présence des producteurs français, premiers maillons de la chaîne alimentaire, reste discrète. Pour la première fois, Coop de France assure une visibilité sur le modèle coopératif.
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Le salon international de l’alimentation, dont l’édition 2016 se clôture ce jeudi 20 octobre au parc expo de Paris-Villepinte, est la référence mondiale pour voir toutes les innovations qui viendront remplir nos assiettes et, avant cela, les rayons des supermarchés. Une référence aussi pour faire du business à l’international. Il s’agirait, à première vue, d’une bonne opportunité pour défendre le rôle et la place des agriculteurs, premiers et indispensables acteurs de la chaîne alimentaire. Or leur présence s’avère assez discrète. Sur un total de 7 000 exposants, 776 entreprises françaises étaient présentes à cette édition 2016. Et dans ces 10 % de « made in France », les coopératives restent peu nombreuses, à l’exception du secteur laitier, où tous les principaux groupes coopératifs sont présents.
Coop de France, représentant par définition la volonté des producteurs à ne pas seulement produire de la matière première agricole, mais aussi à la transformer et la commercialiser, est véritablement présent en 2016 pour la première fois. « C'est vraiment la première année que nous avons un stand bien visible », concède-t-on. L’instance représentative des coopératives y présente les produits d’une trentaine d’entre elles, du camembert à la conserve de charcuterie, en passant par le sachet de blé.
Dans quel but ? D’abord montrer la place de la coopération française. « Quand on parle de coopérative à des étrangers, beaucoup s’imaginent une petite entreprise familiale, de deux ou trois personnes, sur un marché très local, voire de niche », explique Denis Le Chatelier, consultant en communication pour Coop de France. « Peu s’imaginent que nos coopératives représentent 40 % de l’agroalimentaire français. » Coop de France en profite pour vanter les avantages du modèle coopératif pour les consommateurs, à savoir la maîtrise de la chaîne de production du champ à l’assiette, et le gage d’un ancrage territorial.
Pour les coopératives françaises, et donc pour les producteurs, le Sial constitue ainsi un terrain de prospection considérable. En témoigne le nombre de cartes de visite déposées sur le stand Coop de France, qui, à l’entrée du hall 5, jouxte judicieusement celui de Business France et celui de la Sopexa. « Il y a des représentants importateurs de tous les pays, ici. » Du négociant marocain à l’importateur philippin ou vietnamien, tous désireux d’en savoir plus sur le « made in France » coopératif. Espérons qu’ils reviennent encore plus nombreux en octobre 2017.
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