À Agen Peine réduite en appel pour deux responsables d'une manifestation agricole
La cour d'appel d'Agen a réduit les peines de prison avec sursis, prononcées en première instance contre les présidents de la Chambre d'agriculture et de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, pour des destructions lors d'une manifestation du syndicat agricole à Agen.
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Le président de la Chambre d'agriculture, Serge Bousquet-Cassagne, et le président de la Coordination rurale (CR47), Patrick Franken, ont tous deux été condamnés jeudi à quatre mois de prison avec sursis, au lieu de six en première instance, sans dommages et intérêts ou interdiction de manifester, a-t-on appris vendredi auprès des intéressés.
Le 6 octobre 2014, plus de 200 militants ou sympathisants de la Coordination rurale, plutôt classée à droite, avaient bloqué la ville d'Agen avec des tracteurs, allumant des feux, pour protester contre la directive nitrate qui suscitait à l'époque la colère du monde agricole, une manifestation non autorisée par la préfecture. La journée d'action avait dégénéré en heurts et provoqué de multiples dégâts, à la voirie, à la signalétique, aux espaces verts notamment, dont le coût avait été estimé à 217 000 euros par les autorités. Quatre plaintes avaient été déposées, par la préfecture, la DDT, le chef de la police et les pompiers.
En première instance, en novembre 2015, le tribunal correctionnel d'Agen avait reconnu Serge Bousquet-Cassagne et Patrick Franken coupables de complicité de dégradation. Il les avait condamnés à six mois de prison avec sursis, ainsi qu'à quelque 30 000 euros au total, à verser solidairement à la préfecture et à la Direction départementale des territoires (DDT) au titre de réparations pour les destructions commises lors de la manifestation. Les deux hommes avaient en outre été frappés d'une interdiction de manifester pendant un an sur l'agglomération agenaise.
Lors du procès en appel, le ministère public avait requis la confirmation de la peine infligée en première instance. « Nous allons demander à l'ancien préfet (du Lot-et-Garonne) de nous envoyer une caisse de champagne », a ironisé auprès de l'AFP Serge Bousquet-Cassagne en commentant le jugement en appel, estimant que « le changement de préfet a certainement contribué à apaiser le climat ».
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