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Stagnation des rendements Le climat, ennemi numéro 1 ?

Le climat serait la cause principale de stagnation des rendements. Comment influe-t-il sur les cultures ? N’existe-t-il pas d’autres paramètres à prendre en compte ?

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Juste un peu de soleil, mais pas trop! (© Terre-net Média)

Les études montrent que depuis 1990, les variations climatiques sont corrélées aux rendements agricoles, surtout pour le blé tendre.

« La cause principale de la stagnation de rendements serait le climat », explique Philippe Gate d’Arvalis-Institut du végétal.

La température diminue indirectment
le rendement

En termes techniques, l’augmentation de la température globale favoriserait la respiration nocturne qui serait à l’origine d’une perte de rendement. Les enzymes seraient également perturbées par les fortes températures. La stagnation des rendements traduirait ainsi une difficulté des cultures à s’adapter aux variations climatiques, soit à résorber leur amplitude.

Le climat apparaît selon les conclusions comme la cause principale de stagnation des rendements. D’autres paramètres ne pourraient-ils pas être en cause ?

Au niveau des pratiques agricoles, en étudiant les apports d’azote les chercheurs ont montré que la dose totale administrée augmentait sur le blé jusqu’en 2000 et diminuait depuis. Or, la stagnation des rendements est en moyenne intervenue en 1995. « Il n’y a pas d’incompatibilité entre la baisse des intrants et l’obtention du rendement » déclare Philippe Gate. La diminution des apports d’engrais n’aurait ainsi impacté le rendement qu’à hauteur de moins d’1 quintal par hectare et par an. Le fractionnement des apports jusqu’à 2 ou 3 aurait en revanche permis un gain de 0,5 à 1,3 quintal en moyenne par hectare et par an.

Ni les pratiques agricoles, ni le progrès génétique ne sont en cause


Le rechauffement climatique comme ennemi numéro 1?
(© LG, Terre-net Média)
Il n’existe pas non plus de lien entre le rendement national et la nuisibilité par rapport aux maladies. Certaines années, elle est forte et les rendements sont élevés. A l’inverse elle peut être faible et les rendements faibles. « En 2005, ce sont les régions à plus forte nuisibilité qui ont obtenu les rendements les plus élevés. »

Somme toute, les pertes agricoles dues à la modification des pratiques agricoles sont légèrement inférieures à 2 quintaux par hectare. D’autre part, les études montrent également que le progrès génétique, pour le blé tendre, permet un gain de rendement de 1 quintal par hectare et par an. Le progrès génétique favoriserait d’autant plus l’augmentation des rendements, lorsque l’itinéraire technique est un faible consommateur d’intrants. Au niveau du maïs les résultats sont encore plus marquants puisque le progrès génétique serait intégré plus rapidement dans l’agriculture, avec un gain en moyenne de 1,2 quintal par hectare et par an.

La réduction des cycles pourrait également être à l’origine de la baisse observée pour le blé, par conséquent les chercheurs ont émis la possibilité de creuser cette voie.

Des questions persistent ?

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