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Foreurs du maïs La lutte commence dès la récolte précédente

L’Agpm décrit les moyens de lutte disponibles contre les foreurs du maïs pour préserver le rendement et la qualité sanitaire. Ils commencent dès la récolte, puis s’attaquent à la première génération d’insectes au niveau de la microrégion agricole.

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En 2009, 25 % du maïs étaient protégés
par voie biologique contre la pyrale, soit
120.000 ha protégés avec des trichogrammes,
sur les 500.000 ha ayant reçu un traitement
en France. Retrouvez l’ensemble de la note
en cliquant sur l’image. (© Agpm)

D’après les résultats d’essais réalisés par Arvalis-Institut du végétal, la nuisibilité des foreurs (pyrales et sésamie) équivaut en moyenne à une perte de rendement de 4 % par larve présente. Progression en latitude, augmentation du nombre de générations, les foreurs sont responsables aujourd’hui de pertes de rendement moyennes sur maïs grain de l’ordre de 3 à 5 quintaux par hectare selon les conditions climatiques de l’année. La présence de foreurs nuit également à la qualité sanitaire de la récolte. Ils provoquent des blessures sur les tiges et les épis se transformant en portes d’entrée pour les spores de champignons (en particulier fusarium verticilloïdes) en cause dans la production de mycotoxines.

Le nombre de captures ne renseigne pas sur l'intensité des attaques

La dernière lettre technique de l’Agpm revient sur la lutte contre les foreurs et décrit les moyens à disposition des producteurs pour construire une stratégie de lutte la plus efficace possible. Le piégeage permet d’établir une prévision des dates optimales de lutte adaptées aux conditions de l’année alors que le nombre de papillons capturé ne renseigne malheureusement pas sur l’intensité des attaques à venir. Selon les années et les régions, les premiers pics peuvent intervenir fin mai début juin. Les parcelles nécessitant une protection contre la pyrale et/ou la sésamie sont définies en fonction des populations larvaires observées à la récolte l’année précédente dans le bassin géographique. En cas de population élevée (seuil variable selon les régions géographiques) et de conditions climatiques hivernales favorables à la survie (hiver plutôt sec), une protection s’avérera probablement rentable.

Broyage et dessouchage des pivots de résidus après récolte

La protection du rendement et de la qualité sanitaire se prépare tôt en luttant contre les insectes foreurs d’abord grâce au broyage et dessouchage des pivots des résidus juste après la récolte. L’action mécanique sur les larves et leur exposition au froid (pour la sésamie), à l’humidité (action des champignons pathogènes) et aux oiseaux (qui sont aussi des auxiliaires efficaces) permettent de réduire les niveaux de population pour la campagne suivante. Une lutte en végétation viendra compléter ces mesures agronomiques dans les situations où de fortes populations sont fréquemment présentes.

La lutte contre la 1ère génération d’insectes permet de limiter en partie l’intensité des attaques de la 2e génération. L’efficacité de la technique dépendra de la généralisation de la lutte à l’échelle de la microrégion agricole, du bassin-versant avec des traitements concernant un ensemble de parcelles de maïs.

Les trichogrammes efficaces

En 2009, Arvalis - Institut du végétal a conduit un essai pour comparer le niveau de protection obtenu avec des trichogrammes de deux fournisseurs (Biotop, Biocare) avec une lutte chimique. Avec un taux d’infestation compris entre 0,4 et 1,8 larve par plantes dans les parcelles non protégées, les trichogrammes ont permis de réduire les infestations dans 4 situations sur 5, et avec une efficacité voisine de celle d’une protection chimique.

Retrouvez l’ensemble de la note en cliquant sur l’image.

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