Crypto-net Le point sur le risque maladies début février

Comme l’année dernière, les conditions climatiques n’ont pas encore été favorables aux maladies. Depuis le 18 novembre, les températures sont inférieures aux normales. Les précipitations sont par contre restées au niveau des normales. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, sur le nord de l’Eure-et-Loir, le cumul de températures n'a jamais été aussi faible depuis 1989 avec depuis le 1er novembre un cumul de 328° contre 494° en moyenne pluriannuelle et 423° l’année dernière.

Cumul de températures et de pluies. Cliquez pour agrandir. (© LL)

 

Simulation piétin

Le développement du piétin verse est favorisé les années douces et humides. En effet, la progression entre les gaines jusqu’à la tige est fonction des sommes de températures reçues entre le stade 1 feuille et le printemps. Cette année, la progression sera donc très faible, voir inférieure à l’année dernière. Autre phénomène exceptionnel cette année la neige et le froid intense. La première inhibe toute sporulation du champignon et contamination. L’effet mécanique du froid peut dans certaines situations limiter la progression du champignon par le décollement des gaines les unes des autres.

Sur la simulation piétin ci-dessous réalisée avec les données météo pour l’Eure-et-Loir, on peut voir que la courbe en bleu (année 2010-2011) est exceptionnellement basse, comme en 1996, contrairement à l’année 2007 où elle était très élevée. Comme l’année dernière, le piétin ne devrait pas faire parler de lui cette année sur une grande partie du territoire.

Simulation piétin. Cliquez pour agrandir. (© LL)

Afin de se rendre compte de la situation au niveau de la France, ci-dessous les cartes représentent le niveau de risque au 1er février de chaque année.

Vert : risque faible
Orange : risque intermédiaire
Rose : risque Fort

Niveau de risque piétin. Cliquez pour agrandir. (© LL)

Cette année comme l’année dernière, une grande partie du territoire est en risque faible. Seule une zone sur la côte atlantique est en risque intermédiaire. En 2009, le risque était faible seulement sur l’Est de la France.

Simulation rouilles

Le développement des rouilles est très dépendant des cumuls de températures au cours de l’hiver. Cette année la valeur est très basse puisque au 1er février le cumul moyen sur la France est de 496° alors qu’il était à la même époque en 2007 (année très favorable à l’explosion de la rouille au printemps) de 848°C. L’année dernière, le cumul était de 530°. La rouille brune devrait arriver encore plus tardivement que l’année dernière : c'est-à-dire après l’épiaison.

Sur les cartes ci-dessous sont représentés les cumuls de températures depuis le 1er octobre. La couleur verte correspond à un risque au 1er février pratiquement nul et la couleur rose à un risque moyennement élevé, la couleur orange étant le risque intermédiaire. Une grande partie Est de la France serait en risque nul à très tardif pour le moment.

Risque rouille. Cliquez pour agrandir. (© LL)