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Recherche végétale L’Inra découvre que l’oïdium Blumeria graminis serait totalement dépendant de l’orge

Le champignon biotrophe et l’orge ont évolué ensemble jusqu'à perdre la faculté de croître indépendamment de sa plante hôte, celle-ci lui apportant le gîte et le couvert. Une piste à explorer pour trouver des moyens de lutte biologique.

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Oïdium sur orge : bien connaître l’ennemi pour mieux le combattre ! 
(© Terre-net Média)
Les chercheurs de l’Inra de Versailles-Grignon viennent de séquencer le génome de l’oïdium Blumeria graminis.

 A la surprise des chercheurs, ce champignon possède deux fois moins de gènes que les autres mycètes pathogènes des cultures.

Le nombre limité de gènes expliquerait pourquoi cet oïdium est totalement dépendant de l’orge sans détruire toutefois pas la plante hôte.  Il utiliserait même son métabolisme végétal avec parcimonie pour se reproduire.  

L’Inra précise que l’oïdium (Blumeria graminis) présente la particularité d’être un micro-organisme biotrophe, « c'est-à-dire qu’il ne tue pas sa plante hôte, mais met en place un système d’échanges métaboliques puissant dans ses réserves énergétiques ». La croissance et la reproduction des oïdiums dépendent donc entièrement des plantes dont ils sont pathogènes. « Au fil du temps, ce champignon s’est si bien adapté à sa plante hôte qu’il a peu à peu perdu le bagage génétique lui permettant de croître seul.»

Cette découverte ouvre de nouvelles pistes de lutte biologique contre l’oïdium de l’orge. « A terme, la connaissance approfondie des oïdiums conduira certainement au développement de nouvelles méthodes de lutte basées sur la biologie particulière de ces organismes », avance l’Inra.

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