Excès thermiques en cours de remplissage des grains Les pluies arrivent trop tard pour le blé

Entre les stades floraison et grains pâteux, le suivi des températures maximales journalières permet d’estimer les potentielles pertes de rendement dues au dépassement des 25°C. Le remplissage des grains devrait se terminer le 4 juin dans le Sud et le 20 juin dans le Nord de la France. Au 3 juin, tous les départements sont en phase de remplissage. Un cumul de 650°C depuis la floraison marque le terme de la phase de remplissage de grains de blé. Dans les régions les plus précoces, dans le Sud, le remplissage des grains est réalisé à 90 % , à 50 % à Orléans, et à 25 % dans le Nord.

Cumul de températures et remplissage des grains. (© LL)

 

Carte des cumuls de températures supérieures à 25°C. Cumul du stade fin floraison au 3 juin 2011. Cliquer pour agrandir. (© LL)

Comme la semaine dernière, le cumul des températures montre que les blés du Nord et de l'Est de la France sont toujours en première phase de remplissage. Les températures du moment lui sont d'ailleurs favorables. Les poids de mille grains ne devraient avoir subi aucune perte. Une zone à l’extrême Est pourrait voir son potentiel baisser puisque, depuis le stade floraison, 28°C ont été cumulés, soit une perte potentielle de Pmg de 2 à 3 grammes. Dans le Sud de la France, deux zones se démarquent très nettement. Les cultures autour de Cognac et de Valence devraient être particulièrement handicapées par les fortes températures. A ce niveau, les pertes de Pmg pourraient atteindre 4 à 5 g. La zone Sud-ouest est pour le moment très faiblement impactée par les fortes températures et donc plutôt à l'abri de pertes de rendement.

A qui vont profiter les pluies à partir du 4 juin ?

Les prévisions météo annoncent quelques pluies à partir du 4 juin. Lorsqu'une parcelle de blé est arrosée, il est préconisé de stopper l’arrosage 5 à 6 jours après le stade laiteux, atteint lorsque le rapport longueur du grain sur longueur de la glumelle est de 75 %.

Ci-dessous la carte montre les effets de pluies significatives (20 à 30 mm) sur le Pmg. En prenant le stade laiteux comme limite d’efficacité, seule la moitié Nord pourrait voir un rattrapage possible du Pmg sur toutes les variétés. En dessous du bassin Parisien, seules les variétés plus tardives pourraient voir un rattrapage possible. Dans l’extrême Sud, il est trop tard. Les pluies devraient donc avoir de faibles effets au niveau de la France. On peut penser qu’elles arrivent trop tard pour espérer un quelconque rattrapage.

Effets sur le Pmg des pluies prévues en début de semaine. Cliquer pour agrandir. (© LL)

 

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