Au Sénat La proposition de loi relative aux certificats d’obtention végétale a été votée
Vendredi 8 juillet 2011, le Sénat a examiné une nouvelle fois une proposition de loi relative aux certificats d’obtention végétale votée en 2006 dont le processus de discussion, interrompu en 2007, est devenu caduc. La proposition de loi a été adoptée à une large majorité. Réactions du Gnis satisfait et la Confédération paysanne qui a toujours été opposée au texte.
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« Sauvons les riches en ruinant les travailleurs » semble être le nouveau mot d'ordre du Sénat, a déclaré la Confédération paysanne. « Alors que l'industrie semencière publie des bilans financiers de plus en plus outrageusement bénéficiaires, confortés par des subventions étatiques toujours plus importantes, le Sénat a décidé de compléter ces bénéfices en prenant encore un peu d'argent dans la poche des agriculteurs qui ne peuvent déjà plus faire face à l'aggravation des crises climatiques et économiques ».
« La proposition de loi adoptée le 8 juillet en première lecture, vise à interdire aux agriculteurs d'utiliser une partie de leur propre récolte comme semences, pour les obliger à acheter celles de l'industrie ou, pour certaines espèces comme le blé, à les y autoriser en échange du paiement de royalties à la même industrie. Elle s'attaque ainsi à des pratiques essentielles pour les agriculteurs qui doivent et peuvent adapter leurs cultures aux changements climatiques, aux crises économiques et à la diminution des intrants chimiques. »
La proposition de loi relative aux certificats d’obtention végétale votée par les sénateurs le 8 juillet dernier, visait lors de son dépôt à :
- adapter le droit français à la réalité de la situation que connaît aujourd'hui le secteur en définissant notamment un nouveau régime juridique applicable aux obtentions végétales ;
- harmoniser notre droit avec le droit européen et international afin de permettre à la France de ratifier la convention internationale sur la protection des obtentions végétales :
- donner un statut légal aux semences de ferme.
Le texte avait suscité une vive réaction de la Confédération paysanne (lire article joint).
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