Le sec après le froid La situation évolue encore pour les colzas... vers le retournement pour certaines parcelles
Les colzas fortement affectés par le gel de février accumulent aujourd'hui un retard de croissance mais pas des stades de développement. Le Cetiom Est prévient que l'évolution des parcelles dépendra de la capacité des colzas à poursuivre leur développement et de la météo à venir. Bien sûr, le temps sec actuel n’est pas vraiment favorable et la question du retournement se pose encore dans certains cas.
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Botrytis et nécroses
L’institut prévient que dans les parcelles conservées par défaut, des pertes de plantes se manifestent et continueront à se manifester. « Il s’agit de plantes où le botrytis a gagné les tissus profonds. Le temps très sec évite de nouvelles contaminations. D’autres plantes, malgré l’absence de symptômes extérieurs, présentent des zones de nécroses internes (bas de tige, pivot). Il faut s’attendre à des pertes supplémentaires de plantes et des ruptures d’alimentation possibles d’ici la fin du cycle. » Le Cetiom avertit qu’aucun traitement fongicide n’est en mesure de contrecarrer les évolutions décrites. « Au contraire, de telles applications peuvent conduire à des stress supplémentaires des plantes compte tenu du temps très sec, des gelées matinales et de l’état fragile des plantes. »
Retournement éventuel
L’évolution de ces parcelles dépendra de la proportion de plantes susceptibles de poursuivre leur croissance jusqu’à la récolte et du climat des deux à trois mois à venir. « Le déficit hydrique actuel rend la capacité de récupération des plantes encore plus délicate. » Selon Laurent Ruck du Cetiom de la Marne, « toutes les parcelles n’ayant pas engagé une franche reprise, a fortiori s’il y a présence de botrytis, sont des parcelles condamnées au mieux à végéter, au pire à voir leur état se dégrader encore plus, ce qui justifie un retournement éventuel ».
Enquête sur les pratiques en lien avec la résistance au gel Dans les secteurs les plus touchés par les dégâts de gel, certaines parcelles s’en tirent mieux que d’autres. Le Cetiom a tenté de repérer les éléments discriminants des itinéraires culturaux. Parmi l’ensemble des facteurs relevés, quatre paraissent en tendance plus déterminants :
Le facteur date de semis apparaît comme le plus discriminant. Les parcelles semées tôt ont subi les dommages les plus graves. L’application de régulateur n'a pas été en mesure de contrebalancer l’effet date de semis.
Le facteur variété est le second le plus discriminant. Des différences importantes de comportement ont été observées. Par exemple Ricco a été touché alors que Catalina a eu un très bon comportement. Plusieurs observations sont encore en cours de collecte mais Pamela, Cash et Jetset figurent parmi les variétés les plus marquées. Exocet et DK Exquisite figurent parmi les meilleurs comportements.
Les quelques parcelles présentant des allongements importants ont été sensibles au gel. Mais le contrôle de l’allongement avec un régulateur sur d’autres parcelles avec des variétés identiques n’a pas épargné le colza.
Dans les parcelles encore en bon état, les zones avec recroisements d’azote favorisent les élongations et la moindre tolérance au froid à ces endroits. Dans cette enquête, toutes les parcelles avec élongation ont été détruites par le froid, mais la moitié des parcelles sans élongation a également été détruite. La sensibilité au gel dépend avant tout de la tolérance au froid des variétés. La sensibilité à l’élongation est un facteur aggravant. Retrouvez l'Oléomail dans son intégralité avec, notamment, des conseils sur le retournement des parcelles et les cultures de remplacement en cliquant sur ce lien. |
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