Coût de l'énergie La France devrait utiliser moins de céréales que prévu en 2022/23
Les coûts élevés de l'énergie ont poussé FranceAgriMer à abaisser ses prévisions quant à l'utilisation des céréales pour la fabrication de produits industriels.
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FranceAgriMer a modifié ses prévisions de l’utilisation domestique des céréales françaises sur la campagne 2022/23, notamment en raison de la hausse des prix de l’énergie.
« Les utilisations en amidonnerie et glutennerie du blé tendre sont attendues en recul de 55 000 t par rapport aux prévisions du mois de septembre à cause des craintes sur l’enjeu énergétique », souligne Paul Le Bideau, responsable adjoint unité Grains et Sucre, lors d’un point presse organisé le 12 octobre.
Selon les nouvelles prévisions, la France utiliserait donc 2,7 Mt de son blé tendre pour les industries amidonnières et glutennières en 2022/23 (2,754 Mt en 2021/22).
Les premières prévisions pour le maïs grain indiquent une baisse de 35 000 t des utilisations en amidonnerie par rapport à la précédente campagne, à 1,85 Mt.
La crise de l’énergie génère aussi une baisse des prévisions pour la malterie, qui n’utiliserait que 270 000 t d’orge cette campagne, et non plus 290 000 t comme anticipé le mois dernier (249 000 t en 2021/22).
La fabrication d’éthanol à partir du maïs atteindrait 480 000 t contre 530 000 t en 2021/22. « Les marges sont mauvaises à cause de la hausse des prix des matières premières », indique le responsable de l’unité Grains et sucre, Marc Zribi.
Quant au poste « biscotterie, biscuiterie et pâtisseries industrielles » pour le blé tendre, il est revu en baisse de 20 000 t sur un mois, à 1,13 Mt (1,18 en 2021/22) en raison du « rythme peu soutenu des mises en œuvre en début de campagne », précise Paul Le Bideau.
D’ailleurs, « toutes céréales confondues, on est cette année à seulement 1,3 Mt de mises en œuvre en août alors qu’on atteint presque à 2,3 Mt en moyenne cinq ans ! ».
FranceAgriMer a revu à la hausse l’utilisation de l’orge en fabrication d’aliments du bétail (FAB) par rapport à ses prévisions de septembre, et à la baisse celle du blé. Sur les trois céréales principales, l’organisme anticipe une baisse de 500 000 t par rapport à la campagne 2021/22 (8,05 Mt contre 8,5 Mt).
« FAB, amidonnerie, glutennerie et éthanolerie nécessitent une forte intensité énergétique, ajoute Marc Zribi. Face au risque annoncé de restrictions d’approvisionnement en gaz, on s’attend à une accélération de la production avant l’hiver ».
Les utilisations domestiques cumulées du blé, du maïs et de l'orge seraient en 2022/23 de 22,4 Mt, contre 23,6 Mt en 2021/22.
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