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Pois de printemps Combiner désherbage chimique et mécanique

Une parcelle de pois protéagineux. (©Terre-net Média)

Différentes stratégies de désherbage du pois de printemps sont possibles, qu'elles soient toutes chimiques ou mixtes chimique-mécanique. L'important est de bien connaître ses sols, et d'identifier la flore adventice dans ses parcelles.

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Une parcelle de pois protéagineux. (©Terre-net Média)

Si dans le sud, les pois de printemps semés fin décembre-début janvier ont déjà atteint les stades 3 à 5 feuilles, les premiers semis commencent dans la moitié nord. C’est le moment pour les agriculteurs de réfléchir à leur stratégie de désherbage de printemps. Terres Inovia rappelle les différentes combinaisons possibles en fonction des sols et de la flore adventice.

Gérer selon le niveau d’infestation des parcelles

Dans le cas de parcelles « sales », des stratégies en prélevée unique ou en prélevée et post-levée sont indiquées. La prélevée offre un large spectre de produits homologués, permettant une gestion de différents types d’adventices. Elle ne doit pas être négligée surtout en cas d’infestation en dicotylédones fortement concurrentielles ou difficiles à maîtriser en post-levée comme l’arroche, l’éthuse, le gaillet, la matricaire ou la renouée. Un passage supplémentaire en post-levée permet de maîtriser les repousses échelonnées d’adventices. Dans le cas d’une stratégie mixte prélevée et post-levée, Terres Inovia préconise de réaliser le premier passage à une dose inférieure à la dose homologuée.

Sur des parcelles dites « propres », avec une faible infestation ou une flore adventice bien connue, un ou deux passages en post-levée uniquement peuvent se justifier. Dans ce cas, il est conseillé d’intervenir sur adventices jeunes (de cotylédons à 2-3 feuilles), dans des conditions poussantes et en dehors de fortes amplitudes thermiques.

Exemples de programmes de désherbage du pois de printemps en cas de forte ou de faible infestation (©Terres Inovia)

Eviter certains produits en sols filtrants

Terres Inovia rappelle que les herbicides Racer Me et Nirvana S sont déconseillés en sols sableux ou limono-sableux, et Nikeyl/Cline est à éviter sur limons sableux ou limons battants à moins de 2 % de matières organiques. Des préconisations spécifiques pour les produits à base de bentazone doivent par ailleurs être suivies pour protéger les ressources en eau : ne pas dépasser 1 000 g/ha/an dans les programmes incluant des produits à base de benzatone, ne pas appliquer les herbicides avant le 15 mars et ne pas utiliser sur les sols dont le taux de matière organique est en deçà de 1,7 % et sur les zones sensibles aux transferts.

Le désherbage mécanique en pré ou post-levée

En accompagnement du désherbage chimique, le désherbage mécanique du pois se réalise avant la levée ou après la levée. La herse étrille et la houe rotative sont les outils les mieux adaptés. « Le désherbage mécanique nécessite d’attendre le ressuyage des sols pour entrer dans les parcelles, mais aussi l’absence de pluie une semaine après la pratique. S’il pleut juste après, les adventices déchaussées ne sèchent pas et peuvent repartir, réduisant fortement l’efficacité du passage », explique Fabienne Boizet, référente protéagineux chez Terres Inovia pour la zone Nord-Est.

La meilleure période pour traiter mécaniquement est au semis et à la levée, puis aux stades 3 et 4 feuilles. « En post-levée, il est nécessaire d’attendre que le pois s’implante bien pour désherber mécaniquement sans l'abîmer », précise Fabienne Boizet. La technique ne doit pas non plus être pratiquée une fois que le pois a formé des vrilles, le risque de perte de pieds devenant trop important.

Périodes conseillées pour le désherbage mécanique du pois. (©Terres Inovia)

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