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Les Bourses mondiales s'accrochent, entre tensions commerciales et publications

Les marchés boursiers mondiaux évoluent majoritairement en hausse mardi, dans l'attente de nouvelles informations sur la guerre commerciale initiée par Washington, digérant une série de résultats d'entreprises et d'indicateurs.

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En Europe, Francfort a pris 0,69 %, Londres 0,55 % et Milan 1,09 %. Paris a cédé 0,24 %. À Wall Street, le Dow Jones prenait 0,75 %, l'indice Nasdaq 0,55 % et le S&P 500 0,58 %.

« Le marché s'est orienté à la hausse à mesure que (...) l'administration
américaine a laissé entendre que des négociations se profilaient » sur le front
des droits de douane, a observé auprès de l'AFP Tom Cahill, analyste de
Ventura Wealth Management. Mais « l'incertitude autour des surtaxes douanières persiste », ont relevé les analystes de Briefing.com

« Pour l'instant, les marchés se consolident. Cela ressemble au calme avant la tempête », explique Fawad Razaqzada, de City Index. Les investisseurs restent attentifs aux dernières informations à propos des négociations sur les hausses de droit de douane entre les États-Unis et les autres pays, Chine en tête.

Dernier développement en date, le président américain Donald Trump a signé mardi, après la clôture de la Bourse de New York, un décret visant à éviter aux constructeurs automobiles produisant sur le territoire américain de payer un cumul de droits de douane sur les véhicules et les pièces détachées
importées.

Espoir de baisse des taux

Les indicateurs économiques aux États-Unis sont aussi scrutés, avec mercredi les chiffres sur l'emploi en avril, le PIB au premier trimestre et l'indice PCE d'inflation, mesure privilégiée par la Fed, la banque centrale américaine.

La confiance des consommateurs a dégringolé en avril dans la première puissance mondiale en raison des incertitudes commerciales, « à un niveau pas atteint depuis le début de la pandémie de Covid », selon un baromètre publié mardi.

Les investisseurs attendent aussi les chiffres de l'emploi aux États-Unis
vendredi. S'ils « commencent à se détériorer », la Fed « devra prendre une décision importante : baisser les taux d'intérêt, ou non », a commenté M. Cahill. Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts d'État américains à dix ans s'est encore détendu, à 4,17 %, contre 4,20 % lundi en clôture.

Côté changes, vers 20H35, le dollar prenait 0,27 % face à la monnaie unique
européenne, à 1,1389 dollar pour un euro. Les cours du pétrole ont en revanche terminé en forte baisse mardi, plombés par les craintes de ralentissement économique provoqués par la guerre commerciale entre Washington et Pékin, ainsi que par les incertitudes quant à une possible augmentation de production de l'Opep+.

Le prix du baril de Brent a perdu 2,44 % à 64,25 dollars et celui du baril de West Texas Intermediate a lâché 2,63 % à 60,42 dollars.

Pluie de résultats

La semaine est chargée en publications de résultats d'entreprises. Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les résultats de quatre des « Sept Magnifiques », le surnom donné aux grandes valeurs américaines du secteur technologique, avec Meta et Microsoft mercredi et Amazon et Apple jeudi.

En Europe aussi, de nombreuses entreprises ont rendu leur copie. Le groupe suédois d'électroménager Electrolux a dévissé de 17,47 %, après avoir dit s'adapter à une « incertitude accrue » en raison de la guerre commercial.

Associated British Foods, maison mère de la chaîne de vêtements à bas prix Primark, a perdu 8,93 %, après avoir publié un bénéfice net en baisse de plus de 21 % pour son premier semestre décalé.

La marque de voitures de sport Porsche (- 4,24 %) a fait état d'une chute de 40 % de son bénéfice d'exploitation au premier trimestre sur un an, à 760 millions d'euros. Sa rentabilité des ventes a fondu, à seulement 8,6 % contre 14,2 % l'an dernier.

Le constructeur automobile suédois Volvo Cars a plongé de 9,83 %, après avoir annoncé lancer un plan d'économies de 1,6 milliard d'euros, incluant des suppressions de postes, pour faire face à la chute de ses bénéfices et à la dégradation du secteur.

Et à Paris, le géant des équipements électriques Schneider Electric a dévissé de 6,38 %, au lendemain de la publication de résultats jugés décevants car en dessous des attentes des analystes, malgré une forte progression de son chiffre d'affaires.

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