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Crise agricole Six plates-formes logistiques de la grande distribution bloquées en Bretagne

Rennes, 8 fév 2016 (AFP) - Six plates-formes logistiques de la grande distribution étaient bloquées mardi en Bretagne par des agriculteurs qui réclament de meilleurs prix d'achat pour leurs produits par les grandes enseignes, a-t-on appris auprès des syndicats agricoles.

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En Ille-et-Vilaine, les blocages ont lieu à Gaël (Easydis, groupe Casino), Bain-de-Bretagne (Carrefour) et Argentré-du-Plessis (Intermarché), dans les Côtes-d'Armor à Rostrenen (Intermarché) et Ploumagoar (Lidl) et dans le Morbihan à Saint-Gérand (Intermarché), selon les gendarmes et les syndicats agricoles. Ce dernier site est bloqué depuis dimanche soir, et mardi matin une dizaine d'agriculteurs étaient présents sur place avec tracteurs et remorques, ont précisé les gendarmes.

Ces blocages ont lieu à l'appel des FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles) et JA (Jeunes Agriculteurs) de Bretagne alors que des négociations commerciales sont en cours jusqu'à la fin du mois entre les grandes enseignes et leurs fournisseurs. Dans les filières laitière, porcine, et viande, les éleveurs se plaignent de voir leur production achetée à un prix inférieur à leur coût de production, ce qui rend leur situation intenable. D'autres plates-formes pourraient être bloquées dans la journée, selon des responsables syndicaux.

« Les GMS (Grandes et moyennes surfaces) ont en effet une grande responsabilité à l'égard de la situation économique désastreuse que vivent les agriculteurs. Au lieu d'assurer une répartition des marges permettant à tous les maillons de la filière de vivre, elles gardent pour elles la part du lion », dénoncent la FRSEA et les JA dans un communiqué.

« Le gouvernement et les élus français doivent jouer leur rôle (...). La rencontre entre le Premier Ministre (Manuel Valls) et les GMS ne suffit pas. Tout doit être mis en œuvre à tous les échelons pour faire en sorte que cette répartition de la valeur (ajoutée, ndlr) devienne une réalité et permette aux agriculteurs de vivre décemment du fruit de leur travail, dans l'intérêt de tous les Français », soulignent encore les deux organisations syndicales.

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