Crise agricole Les éleveurs poursuivent leurs blocages dans le Massif central
Lyon, 17 fév 2016 (AFP) - Le blocage de la plateforme de distribution du groupe Leclerc à Yzeure (Allier) se poursuivait mercredi soir à l'appel d'organisations agricoles, en dépit des mesures annoncées par le gouvernement.
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Quelque 250 éleveurs venus des départements de l'Auvergne et du Limousin se relayent jour et nuit depuis lundi à l'entrée de ce site important, qui alimente 37 grandes surfaces du distributeur dans la région. Mercredi soir, quelque 200 éleveurs venus du Cantal, de l'Aveyron et de la Lozère, avaient pris la relève des manifestants du matin, selon Patrick Escure, représentant de la FDSEA du Cantal. Ils s'attendaient toutefois à être délogés jeudi dans la journée par les forces de l'ordre en cas d'échec des négociations avec le groupe de grande distribution.
Les responsables syndicaux ont entamé des discussions avec les dirigeants de la plateforme de distribution et du groupe Leclerc , pour demander une meilleure répartition des marges , des engagements sur l'étiquetage des produits ainsi que le retrait de la plainte déposée suite au blocage, selon le président de la FDSEA de l'Allier, Gilles Cabart.
Depuis le début du blocage, plusieurs huissiers se sont rendus sur place pour déposer des ordonnances du juge des référés du tribunal de Moulins, demandant aux agriculteurs de lever le camp sur le champ. À défaut, ils devront payer 1 000 euros par heure de blocage, selon les agriculteurs. « C'est totalement disproportionné. On ne peut pas partir avec une telle contrainte au-dessus de nos têtes. On veut éviter la confrontation et la guérilla urbaine, mais les gars ne pourront pas repartir sans aucune avancée », a souligné Gilles Cabart.
Dans l'Ain, deux plateformes bloquées en début de semaine et appartenant aux groupes Intermarché et Système U ont été libérées mercredi matin.
A Saint-Vulbas, une trentaine d'agriculteurs occupaient toujours mercredi soir avec six tracteurs la plate-forme appartenant au groupe Carrefour, qui refuse de négocier avec les éleveurs, selon les gendarmes. Dans le même département, une trentaine d'éleveurs sont revenus occuper à la mi-journée, à l'aide de trois tracteurs, un site de l'entreprise Kuehne und Nagel, un logisticien suisse sous-traitant de Carrefour, à Laiz.
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— Valérie Imbert (@EuPaFa) 17 Février 2016
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