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Programme d’investissements d’avenir En agriculture et agroalimentaire, quels projets sont financés ?

Avec son robot Anatis, Carré développe un système de capteurs pour détecter les besoins en eau des plantes. (©Carré)

Sur les 47 Mds € consacrés au programme d’investissements d’avenir, seuls 120 M€ sur trois ans sont réservés à son volet agricole et agroalimentaire, le P3A. Pour l’heure, 26 projets ont été sélectionnés pour être soutenus financièrement. Parmi eux, un projet en maraîchage pourrait ouvrir des perspectives intéressantes en grandes cultures.

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Avec son robot Anatis, Carré développe un système de capteurs pour détecter les besoins en eau des plantes. (©Carré)

Le programme d’investissements d’avenir (PIA), ex-« grand emprunt » promu par Nicolas Sarkozy, a été doté de 35 Mds € à sa création en 2010, complétés par 12 autres Mds € en 2013. Ce programme, instauré en réaction à la crise pour relancer l’économie est segmenté en cinq grands domaines : le numérique, l’enseignement supérieur, la recherche, l’industrie, le développement durable et les autres domaines. Les domaines de l’aéronautique et de la transition énergétique ont tous deux été ajoutés en 2013.

Au sein de ce vaste PIA, un volet agricole et agroalimentaire baptisé P3A – pour « projets agricoles et agroalimentaires d’avenir » - a été mis en place fin 2014. Mais il n’est doté que de 120 M€ pour la période 2015-2017. Sur 47 Mds €, cela fait peu : environ 0,26 % !

Même si des projets peuvent éventuellement bénéficier de financements dans d’autres domaines, en concurrence avec d’autres projets non agricoles, on peut s’interroger sur cette faible part réservée aux filières agricoles et agroalimentaires, pour un secteur qui, bon an mal an, contribue sensiblement à l’excédent commercial français.

Des protéines végétales valorisées, des besoins hydriques mieux connus

Ceci dit, qu’en est-il des projets financés par ce P3A ? Selon FranceAgriMer, qui en assure la gestion, 26 projets ont été retenus dans le cadre des différents appels à projets. Outre des sous-programmes spécifiques pour la modernisation des serres  et la reconquête de la compétitivité des outils d’abattage et de découpe, respectivement dotés de 20 M€ et 50 M€, 20 projets sont, pour l’heure, inscrits au titre des « initiatives innovantes » et des « projets structurants ».

Parmi eux, un seul concerne directement la filière « grandes cultures » : le projet Avad vise à développer, pour une aquaculture durable, un aliment à base de protéines végétales pour remplacer les protéines issues de farines de poissons.

En production végétales, plusieurs projets concernent les productions viticoles et maraîchères. Notamment, le projet Sfim, piloté par le constructeur Carré, vise à développer un système de capteurs destinés à fournir des informations sur le besoin en eau des plantes. Développé en maraîchage en s’appuyant sur le robot de désherbage Anatis du constructeur, ce projet pourrait, à terme, ouvrir des perspectives intéressantes pour améliorer la gestion de l’eau en grandes cultures.

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