Crise agricole Le nombre de défaillances d’entreprises agricoles ne cesse d’augmenter
Dans son étude sur les défaillances d’entreprises pour le 1er trimestre 2017, le cabinet Altares relève un nouveau bon de 20 % des dépôts de bilan d’exploitations agricoles, et en particulier des exploitations d’élevage.
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Les nouveaux chiffres du cabinet Altares, qui publie chaque trimestre un panorama des défaillances d’entreprises, sont toujours aussi alarmants concernant le secteur agricole. Au premier trimestre 2017, le cabinet compte 161 défaillances d’exploitations céréalières et de grandes cultures. Un chiffre en hausse de 8,1 % par rapport au 1er trimestre 2016.
Pire, les dépôts de bilans d’exploitations d’élevage ont bondi de 21,7 % par rapport à l’an passé, avec 168 cas recensés. Dans son analyse, le cabinet relève que la tendance observée dans le secteur agricole est à contre-courant d’une reprise globale constatée dans la majeure partie des autres secteurs d’activité.
« L’agriculture présente des résultats très inquiétants (+ 20 %) », souligne Altares qui remarque par ailleurs que « la sinistralité des entreprises recule de 3,9 %, tous secteurs confondus. Parmi les activités sous forte tension, nous trouvons l’élevage de vaches laitières. »
Seul point « positif » observé : « le secteur agricole peut toutefois se prévaloir de bénéficier plus fréquemment que la plupart des autres secteurs d’une solution de redressement judiciaire. » « Tandis qu’en moyenne, 68,9 % des jugements prononcés par les tribunaux sont des liquidations directes, ce taux tombe à moins d’un sur deux (47 %) pour l’agriculture ; seuls les métiers de la santé font mieux (44 %). »
Tendance lourde pour l’élevage
Ces chiffres pour ce début 2017 confirment une énième fois une tendance lourde observée dans le secteur de l’élevage depuis 10 ans. En 2006, les tribunaux n’enregistraient pas plus de 220 dépôts de bilan d’exploitations d’élevage. On en a dénombré presque trois fois plus en 2016.
« L’agriculture reste à l’écart de la meilleure conjoncture et affiche un nombre de défaillances en augmentation de près de 4 % globalement et de 8 % sur les seules activités de l’élevage, dont + 30 % sur l’activité vaches laitières et + 83 % sur l’élevage de porcins, notait déjà le cabinet d’études fin 2016.
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