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« Mon tracteur neuf de 2019 me coûterait 30 000 € de plus aujourd'hui »

Christophe Capenol a recours aux ETA pour réguler ses charges de mécanisation.

(Série « Matériel, charges, prix… Les agris parlent machinisme », 10/10). Témoignage de Christophe Capenol, agriculteur à Velaines en Belgique, installé avec son épouse depuis 2006 en polyculture-élevage sur 120 hectares et 75 vaches laitières.

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« Je suis installé en copropriété avec mon épouse (association entre époux) car en Belgique, il n’y a pas beaucoup de SARL, de Cuma, de grande association…

L’exploitation dispose de trois tracteurs New Holland (de 2006, 2011 et 2019) ainsi qu’un télescopique de la même marque de 2013. Le matériel de traction est complété par des équipements de fenaison (andaineur Pöttinger, faneuse Fendt) et plusieurs bennes (18, 21 et 16 tonnes). Pour le travail du sol, j’ai une gamme complète : charrue, fissurateur, extirpateur, semoirs, rotatives, vibroculteurs et tasse avant. En épandage, j’utilise un pulvérisateur Kverneland et un épandeur Sulky de 27 m. Enfin, pour les pommes de terre, plusieurs tapis et trémies sont utilisés, certains en copropriété.

L’ETA intervient au niveau des semis de betteraves, maïs et des plantations de pommes de terre. Elle est présente aussi pour toute les récoltes. Avec 20 hectares en moyenne par culture, ce n’est pas assez rentable d’acquérir mon propre matériel.

« Entre 40 et 42 % de charges »

J’ai racheté un T7 210 en 2019 et j’ai étais surpris de voir que les prix avaient bien augmenté. Et encore, je ne peux pas vraiment me plaindre vu que cet achat a été effectué juste avant le Covid. Si j'achetais le même modèle aujourd’hui, avec en plus les effets de la guerre en Ukraine, je devrais rajouter 30 000 €.

Au niveau des charges du matériel sur la production des cultures, sans le GNR, on est à 25 % pour blé, 45 % pour les PDT, 45 % pour les betteraves, 35 % pour l’ensilage et 10 % pour les prairies. En incluant le GNR, on oscille finalement entre 40 et 42 % de charges en moyenne pour l’ensemble des productions.

Le moyen par lequel j’arrive à réguler mes charges de mécanisation, c’est en déléguant. Certes les prestations de l’ETA me coûtent mais je ne dois pas acheter mon propre matériel qui mettrait longtemps à être rentabilisé.

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