Engrais EuroChem Agro poursuit le développement de spécialités dans tous les éléments

« En France, l’ammonitrate reste l’engrais le plus consommé avec 2,5 millions de tonnes annuelles d’ammonitrate 33.5 et 1 Mt d’ammonitrate 27, quand les utilisations d’urée dosée à 46 se limitent à 700 ou 800 000 t », rappelle Pierrick Lefrère responsable marketing  d’EuroChem Agro France.

EuroChem Agro travaille les deux marchés. Entec est un engrais de base ammoniacale et nitrique, pourvu d’un régulateur de nitrification, le DMPP. Utec 46, urée agrémentée d'un inhibiteur d'uréase, dernier né dans l'offre Eurochem vit sa deuxième campagne de commercialisation. « Dans les deux cas, l'objectif est d'améliorer l'efficacité de la fertilisation. Le DMPP permet une libération progressive de l'élément fertilisant donc de diminuer les pertes d'azote nitrique par lessivage et les émissions de protoxyde d'azote. Au niveau agronomique, cela se traduit par une croissance régulière et continue des cultures en l'absence d'à-coups liés à des libérations rapides d'azote. Utec 46, quant à lui, réduit fortement les pertes sous forme d'ammoniac. Ce qui pêche dans les urées, c’est ce phénomène de volatilisation surtout dans les premières heures après l'application et les quelques jours suivants, plus ou moins importantes en fonction des conditions météo. L'inhibiteur d’uréase NBPT limite ce risque et optimise ainsi le niveau d'azote disponible pour la culture tout en limitant l'impact de la pratique sur l'environnement. »

La volonté d’EuroChem Agro reste le développement de spécialités. « Utec est une spécialité même si elle est adossée à un marché de commodités, précise Pierrick Lefrère. Nous chercherons toujours à améliorer l’efficacité de l’azote apporté, à améliorer la qualité intrinsèque de nos produits. » Historiquement l'entreprise vend de l’ammonitrate mais depuis janvier 2014, le groupe a ajouté à son portefeuille le DAP, MAP, l’urée et la solution azotée. EuroChem a également un projet d’exploitation de deux gisements de potasse en Russie donc à moyen terme il entrera en plus sur le marché des produits potassiques. « De 800.000 t annuelles d'engrais vendues aujourd’hui nous voulons atteindre 1 Mt. »